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Le SNRTC, mieux organisé et plus à l'écoute...

Vie professionnelle - lundi 14 décembre 2009 10:22
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75 - Paris Le paysage syndical patronal en pleine recomposition ? Sans doute. Le ralliement, la semaine dernière, de plusieurs groupes et d'indépendants au sein du SNRTC, désormais Syndicat national de la restauration thématique commerciale, est significitatif.



De gauche à droite; Dominique Giraudier, Philippe Labbé, Laurent Caraux (président d'honneur du SNRTC) et Jean-Michel Texier, président de Frères Blanc ont exprimé leurs ambitions devant la presse.
De gauche à droite; Dominique Giraudier, Philippe Labbé, Laurent Caraux (président d'honneur du SNRTC) et Jean-Michel Texier, président de Frères Blanc ont exprimé leurs ambitions devant la presse.

Le Groupe Frères Blanc d’abord, avec une trentaine d’établissements, Flo ensuite, avec 283 restaurants répartis sur l’ensemble du territoire au travers des enseignes Hippopotamus, Maître Kanter ou encore Tabalpizza. Tous deux viennent de rejoindre le SNRTC. Leur départ du Synhorcat au lendemain de la réélection de Didier Chenet fait mal. Mais il s’inscrit dans un mouvement plus large. Le dossier TVA a montré les limites du syndicalisme patronal dans son fonctionnement actuel. L’implosion au sein de l’Umih et sa recomposition nécessaire parlent d’elles-mêmes. Pour avancer aujourd’hui, les professionnels réclament des équipes à leur écoute, des charpentes solides, des organisations capables d’accompagner et d’avoir une vision structurante de l’avenir. Le Syndicat national de la restauration thématique de chaîne, rebaptisé la semaine dernière Syndicat national de la restauration thématique et commerciale, se dit prêt à relever le défi. A sa tête, Philippe Labbé, président de Courtepaille. L’organisation "qui s’est beaucoup impliquée dans la préparation du Contrat d’avenir" tient à ce que la restauration soit au rendez-vous. Et de mettre en avant sa force vive : 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 30 000 salariés, 1300 restaurants. "La chaîne s’efface au profit de commerciale" avec la volonté avouée d’accueillir désormais tout type d’établissement et de participer, à terme, aux commissions mixtes paritaires. Malgré son investissement dans les gros dossiers, celle-ci n’a pas été invitée à la table des négociations sociales. Raison invoquée par le ministère du Travail : son manque, jusque-là, de représentativité. Jusque-là seulement. Les mouvements engagés sont suffisamment profonds pour qu’une recomposition syndicale apparaisse à échéance plus ou moins proche. Pas besoin de boule de cristal pour le deviner.

Des indépendants ont rejoint le mouvement

D’autres poids lourds ont annoncé leur adhésion au SNRTC comme le groupe Olivier Bertrand. Des indépendants emboîtent le pas. Thierry Bégué, patron du Chai 33 à Paris, estime qu’il est urgent de remettre l’entreprise, relayée par l’humain, au cœur du sujet. "Les modèles existants appartiennent au passé" dit-il sévèrement avant d’ajouter : "le syndicalisme doit faire preuve d’un esprit de groupe, de réactivité et d’agilité. Notre filière est à l’interface d’autres industries. Nous devons être modernes". Grands groupes et indépendants, même combat ! L’association n’est plus contre nature. Bien au contraire. Hervé Dijols, propriétaire du Malakoff, belle brasserie parisienne installée place du Trocadéro, en est convaincu. Lui aussi a quitté la rue de Gramont pour la rue de la Trémoille. "J’y trouve des professionnels impliqués qui travaillent ensemble à la modernisation de la profession, dans le respect des motivations communes. C’est primordial, car il y a urgence à redorer le blason des restaurateurs". Eh oui, car il s’agit aussi de restaurer l’image dramatiquement malmenée de la profession depuis l’obtention du taux à 5,5. Comme le souligne à juste titre Dominique Giraudier, directeur général de Groupe Flo, la profession bénéficiait d’un ‘capital sympathie’ réel. Son combat pour la TVA était juste aux yeux du public. Gagnée, la joute s’est retournée contre le secteur livré à la défaillance de ses porte-parole. "Nos salariés ne méritent pas ce spectacle" martèle d'ailleurs Philippe Labbé. Les dés sont donc jetés et l’ambition du SNRTC à la mesure du chantier. Ses instances dirigeantes partent à la conquête d’un ‘dialogue social rénové au sein de la branche’, soulignent qu’il est essentiel de prendre en compte les attentes des consommateurs en terme de sûreté alimentaire par exemple, que la restauration devra passer par la case développement durable et que la promotion de l’image dépend, bien sûr, du dynamisme de chacun et de sa capacité à s’adapter. La profession doit s’ouvrir et non plier.

Sylvie Soubes

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