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Édito du journal du 28-01-2010 : "L’indispensable compromis"

Vie professionnelle - mercredi 27 janvier 2010 09:07
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Comme nous sommes un pays où la chicane tient le plus souvent lieu de ‘dialogue social’, il n’est guère étonnant que l’accord social conclu partiellement le 15 décembre dernier continue de faire débat, alors que l’échéance ultime de son application s’annonce prochainement.

D’un côté, l’ensemble des syndicats de salariés et trois organisations patronales, CPIH, Synhorcat et Fagiht, ont signé d’emblée ce texte rédigé à la suite de négociations entamées dès la mise en application de la TVA à 5,5 % en juillet dernier, alors que l’Umih et le G.N.C exprimaient leur opposition en refusant d’apposer leur paraphe au bas du document.

Face à une situation juridique complexe qui risque d’être préjudiciable à l’évolution des relations sociales dans la profession, il serait dommageable que l’application d’un texte difficilement élaboré soit étendu par voie réglementaire en excluant de l’accord la principale organisation professionnelle et notamment sa composante représentative des chaînes hôtelières dont le poids, tant en nombre de salariés que de montants des rémunérations est corrélatif à l’impact du texte de l’accord sur les entreprises concernées.

Il est donc compréhensible que ce point ne soit pas traité comme quantité négligeable, même si l’impatience des syndicats de salariés peut s’expliquer face à une situation de quasi-blocage.

Pour les pouvoirs publics, la donne est compliquée en raison du fameux contrat d’avenir signé entre le ministère de l’Économie et le secrétariat d’État au Tourisme en avril 2009 d’un côté, et les dirigeants de la profession de l’autre, après l’obtention tant attendue de la baisse de la TVA, ‘contrat’ qui prévoit notamment des contreparties significatives pour les salariés.

C’est dire combien le temps devient précieux afin d’aboutir à une solution définitive, certains points du texte du 15 décembre faisant blocage en raison de leur caractère jugé trop contraignant ou trop coûteux.

Au-delà des considérations techniques (vous lirez l’analyse détaillée de l’accord dans le numéro de L’Hôtellerie Restauration du 24 décembre dernier), le débat devient aujourd’hui public avec deux points essentiels : quelle marge de manœuvre pour les entreprises dans leurs négociations sociales internes - le problème est évidemment aigu pour les chaînes - et quelle image ‘sociale’ entend donner l’ensemble d’une profession qui a un ‘gap’ certain à combler sur ce terrain délicat ?

L’heure d’un compromis acceptable pour tous est venue, il est entre les mains des hommes de bonne volonté.
 
L. H.

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