Actualités
Accueil > Actualités > Vie professionnelle

Une grève de la faim pour se faire entendre

Vie professionnelle - jeudi 21 janvier 2010 15:39
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés

Saint-Guilhem-le-Désert (34) Jean-Philippe Maurice, gérant de deux établissements, estime ne pas bénéficier des mêmes droits que ses confrères et dénonce à ce titre les agissements de la municipalité.



Jean-Philippe Maurice a décidé de rendre publique une situation bien compliquée.
Jean-Philippe Maurice a décidé de rendre publique une situation bien compliquée.

L'hiver, à Saint-Guilhem-le-Désert, les touristes sont rares et les professionnels préparent la prochaine saison. Sauf Jean-Philippe Maurice, restaurateur qui exploite deux établissements (Le Logis des pénitents, depuis 2005, et La Taverne de l’escuelle depuis 2008) dans cette commune de 240 habitants. Il vient d'entamer une grève de la faim afin d’être entendu dans le conflit qui l’oppose à la municipalité. Un différend qui porte notamment sur l’autorisation d’utilisation de l’espace public, autrement dit l’installation de terrasses…

Lorsque j’ai repris La Taverne, outre la terrasse, j’avais également quatre tables sur la place. Ici, une table, c’est 25 000 € de chiffre d’affaires annuel ! Mais on m’a retiré ce droit à les exploiter dès que j’ai acheté ce fonds plus que cinquantenaire. Et la municipalité a décidé d’en faire bénéficier l’établissement voisin, créé au même moment par un habitant de la commune. L’année suivante, on lui a attribué quatre tables de plus sans tenir compte de mes demandes, explique Jean-Philippe Maurice. Il conteste donc cette forme de favoritisme à l’égard d’un confrère auquel la commune a attribué une licence II.

Les autorités administratives alertées

“Je veux savoir si cette licence est valable et si ce voisin est soumis aux mêmes règles que moi de la part des services vétérinaires et d’hygiène en matière d’équipement”, poursuit le gréviste de la faim. Il a aussi contacté le tribunal administratif de Montpellier afin de connaître la valeur à accorder à une délibération du conseil municipal. Celle-ci stipule que l’absence de contentieux entre le demandeur et la commune constitue la condition préalable à toute signature de convention entre les deux parties. Autrement dit, on a trouvé, pense-t-on, le moyen de me faire taire en m’obligeant à annuler toutes les procédures en cours. Il n’en est rien et je suis assez amusé de recevoir en ce début d’année 2010 une contravention datant du 23 avril 2008 pour occupation du domaine public. Cela faisait quelques semaines seulement que j’avais repris La Taverne de l’escuelle et la mairie me harcelait déjà…
Il a en outre demandé à l’administration l’autorisation d’exploiter sa propre terrasse jusqu’à 23 heures en juillet et août. “Ici, il faut tout arrêter à 22 heures, mais le soir, les clients de mon restaurant sont aussi ceux de mon hôtel. Ils peuvent donc profiter un peu plus longtemps de la terrasse… Sous surveillance médicale, le restaurateur est bien décidé à obtenir des réponses.
Jean Bernard

Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Droit et réglementation en CHR
par Pascale Carbillet
Services
  Articles les plus lus