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Les candidats à la présidence de la CPIH nous dévoilent leurs ambitions

Vie professionnelle - lundi 22 mars 2010 10:46
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75 - Paris Lundi 29 mars, la CPIH va élire son nouveau chef de file. Deux candidats se présentent : Gérard Guy et Claude Izard. Questions croisées.



Dans quel état d’esprit abordez vous ces élections ?

Gérard Guy : J’aborde ces élections en toute sérénité. L’ensemble de nos délégués se réjouit de ce 40ème congrès qui va marquer l’entrée dans une nouvelle décennie. Ce congrès sera donc important à plus d’un titre car il va marquer le retrait de notre président Jean-François Girault qui ne  souhaite pas se représenter mais gardera un œil attentif à notre confédération et quel que soit le sort des urnes, Claude Izard et moi-même sommes prêt à travailler ensemble au développement de la CPIH chez nous c’est une grande famille… Pas de querelle de chefs.
Claude Izard : Je les aborde avec conviction, beaucoup de projets en tête mais aussi beaucoup d'humilité. La tâche qui attend le futur président est rude, en effet la situation économique en général et celle de nos métiers en particulier est très préoccupante. Pour pouvoir agir, il faudra beaucoup de présence, beaucoup de lobbies dans tous les domaines, en effet les petites entreprises que nous représentons ont besoin d'un soutien permanent pour rester compétitives face à une concurrence de plus en plus sauvage : grands groupes, commerces parallèle etc... Pour moi le fonctionnement de la Confédération doit reposer sur une équipe solide avec en tête un capitaine mais aussi beaucoup de joueurs tous bons dans leur spécialité.


Comment voyez vous l’avenir de la CPIH ?

G. G. : Le paysage syndical National est en train de changer et des bouleversements vont peut être arrivé. Nous représentons beaucoup de petites et moyennes entreprises, également bon nombre de TPE. Nous devons développer notre communication, aider nos présidents départementaux qui se dévouent corps et âme sur le terrain à la défense de nos intérêts. Mais permettez moi de ne pas vous dévoiler mon programme. Je peux toutefois vous assurer que la CPIH quasi moribonde en 2001 est aujourd’hui après 9 ans de travail acharné exécuté par le conseil confédéral et bien sur le président Girault en pleine force de l’âge et a de beaux jours devant elle.
C. I. : La CPIH est plus que jamais la représentation des très petites et petites entreprises sans mélange avec les groupes et les têtes de groupe. La vision du métier est clairement définie à la CPIH, il n'y a pas de conflits d'intérêt, c'est cette cohérence, cette harmonie qu'il faut utiliser pour développer notre nombre d'adhérents. La France souffre aujourd'hui d'une crise de représentation des outils de demain, il faut mobiliser les compétences de tous. Certains départements pourront nous apporter leurs expériences, c’est cette solidarité qui doit faire notre force. Il faut, pour continuer à se développer, apporter les outils, les services à nos adhérents, l'informatique, la communication font partie de l'image que nous devons construire et il nous faut utiliser les compétences de tous.


La CPIH s’est rapprochée du Synhorcat et de la Fagiht. Qu’en pensez-vous et qu’attendez-vous de ce regroupement ?


G. G. : Effectivement, ces 3 organismes syndicaux se sont regroupés dans une fédération. Vous savez bien que l’union fait la force. Je pense donc que c’est une bonne chose. Parler d’un front uni donne une plus grande crédibilité à nos propos. Cette fédération devient donc la 1ère force économique du secteur des entreprises indépendantes et patrimoniales.
C. I. : Le rapprochement avec la Fagiht n'est qu'une relance d'une alliance qui existait déjà avec Unihr. Cette expérience peut être utile dans la mesure où elle sera mise au service de l'ensemble. Les regroupements qui participent à une meilleure représentativité ne peuvent être que positif, le tout étant de bien gérer la gouvernance d'une telle structure avec toute la concertation nécessaire pour que les prises de position soient collectives et mûrement réfléchies.

Quelles sont les priorités de la profession aujourd’hui ?

G. G. : Une des premières priorités est à mon avis de faire respecter le contrat d’avenir, surveiller régulièrement son évolution en terme de Prix, d’embauche et d’investissement. Les nouvelles normes hôtelières ont commencé à se mettre en place. Nous nous devons d’accompagner nos adhérents dans cette démarche de qualité. Nous serons certainement amenés à faire évoluer celles-ci en étant à l’écoute de la clientèle.
Nous devons également inciter nos adhérents à obtenir le titre de Maître Restaurateur. Pour les bars nous devons nous pencher sur les problèmes d’uniformisation des heures de fermeture qui varient d’un département à l’autre et bien sur les éthylotests.
C. I. : La profession subit les mêmes aléas que tous les métiers de main d'oeuvre la priorité aujourd'hui, c'est une baisse importante des charges par la mise en place d'une base de calcul différente qui permettrait une meilleure récompense du travail de l'homme. La deuxième priorité c'est la refonte de la formation professionnelle avec une généralisation de la formation en alternance pour tous les diplômes après avoir défini clairement les divers métiers de notre profession. Nous devons aussi nous battre pour que demain nous ayons un Ministère à part entière avec des délégations régionales comme par le passé. Le Tourisme est une activité majeure pour notre pays, il a un impact énorme dans tous les secteurs de nos métiers : Bar, Discothèque, Hôtellerie, Restaurants. Le tissu de nos petites entreprises doit être conforté, aidé, promotionné il faut limiter l’implantation sauvage des chaînes par le rétablissement de CDEC avec un rôle efficace.L’efficacité des services du tourisme n’est pas synonyme de disparition mais bien d’efficacité et d’organisation. L’Etat doit garder la maîtrise dans tous les secteurs de notre activité.

Pensez-vous pouvoir faire évoluer l’image du secteur, qui reste encore peu attractive ?

G. G. : Depuis le 1 mars, les CHR sont la seule profession qui décolle du SMIG : une moyenne de 5% d’augmentation des salaires. Avec deux jours fériés supplémentaires, nous sommes dans le droit commun. Soit 10 jours fériés (dont 6 garantis). Il y a aussi l'instauration de la prime TVA, l'amélioration de la protection sociale, la valorisation de la fonction tutorale... Grâce à la baisse de TVA, la profession a tenu ces engagements en matière d’augmentation de salaire. Je pense donc que toutes ces avancées sociales sont en mesure de donner une nouvelle image de notre profession qui reste, à mon avis, un ascenseur social de premier plan. Notre profession a encore beaucoup d’avenir devant elle.
C. I. : L'image de la profession n'est pas aussi négative que l'on veut bien le dire, l'attractivité existe. Le problème c'est la réalité du métier qui repousse beaucoup de jeunes et moins jeunes après une petite expérience. Au delà des contraintes qui sont les nôtres, l'évolution de la société ne va pas tout à fait dans le sens du travail manuel et c'est la principale raison. Pour que les choses changent, il faut avoir contact avec la réalité du terrain ...quand j'entends parler de représentativité, ce n'est pas le nombre qui compte mais plutôt leur diversité, malheureusement le paritarisme de nos professions n'est pas très fidèle à la diversité de nos métiers.

Propos recueillis par Sylvie Soubes

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