Édito du journal du 18-03-2010 : “Incontestable”

Il était temps : les délégués des départements chargés d’élire le nouveau tandem destiné à prendre la direction de l’Umih se sont prononcés sans ambiguité en faveur de Roland Héguy à la présidence et d’Hervé Becam à la vice-présidence. Avec un score sans appel : 80,20 % contre 19,80 % pour la candidature des Provençaux Pierre-Paul Alfonsi et Alain Paulin, le taux de participation de 91,20 % pouvant faire pâlir d’envie n’importe quel candidat aux régionales.

Ces chiffres expriment la forte mobilisation de l’ensemble des dirigeants de la confédération de la rue d’Anjou pour l’avenir de l’institution à laquelle ils ont manifesté un profond attachement et un respect indéfectible.

Après une période de turbulences dont tout le monde espère qu’elle est définitivement terminée, le premier travail de la nouvelle équipe repose sur la volonté d’apaisement, de rassemblement et d’unité après de trop nombreux mois de divisions et de querelles intestines qu’il vaut mieux oublier.

Roland Héguy comme Hervé Bécam sont conscients de l’ampleur de la tâche qui les attend, et, comme vous le lirez pages 2-3 dans l’interview qu’ils ont bien voulu nous accorder, les deux élus sont déterminés à mettre en œuvre dès maintenant un programme approfondi d’actions destinées à redorer un blason passablement terni. Ils savent que la réussite de leurs ambitions passe par le rassemblement de toutes les bonnes volontés, après un sérieux ménage dans l’entourage de la rue d’Anjou.

Alors que la profession parvient, enfin, à se faire entendre sur la baisse de la TVA après le défoulement médiatique dont elle fut victime à la fois par l’acharnement de certains médias et une incapacité rédhibitoire à communiquer, les dossiers les plus urgents ont pour nom la rénovation sociale, l’attractivité des métiers, la formation, la qualité des prestations, la capacité à défendre et promouvoir les intérêts de l’hôtellerie-restauration auprès des partenaires, des fournisseurs et des pouvoirs publics.

Ce n’est pas la première crise que connaît l’Umih, et les plus anciens se souviennent forcément des remous surmontés par la FNIH après les démissions forcées des présidents Bourseau et Roustan qui, eux, savaient reconnaître leur défaite politique et se retirer avec dignité.

Il appartient aujourd’hui à l’ensemble de la représentation professionnelle d’œuvrer dans une seule direction pour rétablir une image quelque peu écornée dans l’opinion publique, d’affirmer ses positions à l’égard du monde politique, et de conforter les dizaines de milliers de professionnels qui aspirent à se reconnaître dans des institutions fortes et solides.