Actualités
Accueil > Actualités > Vie professionnelle

Édito du journal du 25-03-2010 : “(Très) petites entreprises”

Vie professionnelle - mardi 23 mars 2010 20:33
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés


Au cours du congrès qui se déroule à Angoulême les 29 et 30 mars prochain, les dirigeants de la Confédération des professionnels indépendants de l’hôtellerie, plus connue par son acronyme CPIH, désigneront un successeur à Jean-François Girault, qui conduisait l’organisation de la rue Barye depuis 2001.

Vous lirez ici même les interviews des deux candidats à la présidence, Gérard Guy et Claude Izard, dont le message repose essentiellement sur la promotion et le développement de ces petites, voire très petites entreprises chères au secrétaire d’État au Commerce Hervé Novelli.

C’est l’occasion de mettre en perspective le rôle fondamental dans l’économie nationale de ces dizaines de milliers de structures, trop dispersées face à la puissance médiatique des groupes cotés qui ‘font’ l’actualité plus souvent qu’à leur tour. Comme le souligne Gérard Guy, il ne faut surtout pas oublier le rôle d’ascenseur social que peut encore offrir la création d’un café ou d’un restaurant à tous ceux qui se sentent une âme d’entrepreneur sans disposer de ressources financières illimitées, alors que le sentiment de ‘déclassement’ des salariés d’organisations bureaucratiques devient de plus en plus prégnant.

Le futur président de la CPIH aura fort à faire pour relever les défis qui se profilent à plus ou moins brève échéance : réhabilitation de ‘l’image sociale’ du métier, promotion des activités de main d’œuvre, affirmation de leur rôle dans la création d’emplois en ces temps de chômage élevé, présence dans les zones rurales délaissées par l’urbanisation excessive, sans oublier les chantiers immenses de l’adaptation aux nouvelles technologies et aux exigences réglementaires qui concernent l’ensemble de la profession.

Sans minimiser les mérites des deux prétendants au titre présidentiel, la tâche leur est néanmoins plus facile que pour leur prédécesseur. Celui-ci eut le courage de prendre ses fonctions en 2001, au terme d’une période tourmentée pour la CPIH, dont l’avenir était loin alors d’être assuré.

Jean-François Girault a su prendre à bras le corps une situation interne dégradée et fédérer les bonnes volontés, afin de maintenir les spécificités de son organisation et de convaincre les adhérents du bien-fondé d’une politique qui lui permit de rester dans le jeu de la représentation professionnelle.

Du ‘contrat de croissance’ signé en 2006 à la création du titre de maître restaurateur, en passant par l’obligation du permis d’exploitation, les avenants sociaux et la présidence du groupe de travail sur la nouvelle classification hôtelière, injustement décriée par une minorité sans idées, Jean-François Girault mérite la reconnaissance de ses pairs. Et sa modestie dût-elle en souffrir, n’oublions l’une des réalisations qui lui tient particulièrement à cœur, la création de l’école hôtelière Epicure qui accueille des jeunes malvoyants à Saint-Gaudens.
Et il reste à souhaiter à son successeur une présidence aussi réussie dans la sérénité qui convient à la direction d’une organisation professionnelle.
L. H.

Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Droit du travail en CHR (+ modèles de contrats et fiches de paie)
par Pascale Carbillet
Services
  Articles les plus lus