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Edito du 29 avril 2010 : “ Un an après”

Vie professionnelle - mercredi 28 avril 2010 09:31
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Inutile de se voiler la face : le désamour entre la profession et les médias généralistes n’a pas été dissipé malgré les bons résultats en matière de recrutements et de baisse des prix constatés par les services officiels, tant du côté de la Dares pour les statistiques sur l’emploi que de l’Insee pour l’évolution de l’inflation.

Et ce ne sont pas les dernières déclarations du secrétaire d’État au Tourisme Hervé Novelli (lire L’Hôtellerie Restauration du 9 avril 2010) qui ont modifié le regard porté sur l’hôtellerie et la restauration, à l’occasion du bilan de la première année de mise en œuvre du contrat d’avenir signé lors des états généraux de la restauration à Bercy en avril 2009.

Pourtant, il est injustifié - ne parlons pas de justice, ce n’est pas le fort des médias qui se prennent pour des redresseurs de torts - d’accabler un métier qui, en ces temps de récession, de montée du chômage, de chute de l’activité, propices à la morosité et à la contraction de la consommation, a su à la fois signer un accord social avantageux pour les salariés, accroître ses effectifs avec plus de 5000 créations nettes d’emplois au second semestre 2009, et afficher une baisse des prix de 1,4 % pour les six derniers mois, alors que l’on constate une tendance générale à la reprise de l’inflation dans la plupart des secteurs d’activité.

Bien sûr, tous ces arguments, développés cent fois dans nos colonnes, sont difficiles à défendre dans les médias où règnent l’approximation, la formule à l’emporte-pièce, et le n’importe quoi invérifiable.

Ce fut sans doute la cause fondamentale de la profonde déstabilisation qu’a connu à la fin de l’an dernier le monde des organisations professionnelles du secteur, prises en étau entre les pouvoirs publics, une désinformation systématique de l’opinion, et une incapacité absolue à communiquer positivement.

Dans une interview qu’il nous accordée et que vous pouvez lire en page 28, Gérard Guy, nouveau président de la Confédération des professionnels indépendants de l’hôtellerie (CPIH), s’étonne du silence qui a accompagné les bonnes nouvelles en provenance de la profession.

Ce constat ne saurait bien évidemment en rester là et il appartient aujourd’hui à l’ensemble de la représentation des entreprises du secteur de concevoir et de mettre en œuvre une communication cohérente et concertée, comme savent si bien le faire d’autres activités économiques dont les résultats ne sont pas forcément plus brillants.

À la veille du bilan, qui ne manquera pas d’être dressé, de la mise en place de la TVA à 5,5% sur la restauration depuis le 1er juillet 2009, il n’est que temps de prévoir une argumentation solide et un plan structuré d’interventions publiques pour éviter un mauvais remake des hésitations de l’an dernier.
L. H.

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