Actualités
Accueil > Actualités > Vie professionnelle

Umih 61 : 82% des professionnels ont baissé leurs prix

Vie professionnelle - lundi 19 avril 2010 16:07
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés

61 - Orne L'Orne a tenu son assemblée générale annuelle à La Chapelle Montligeon. Le point sur une année 2009 difficile et des perspectives alourdies par les normes incendies.



De gauche à droite : Françoise Leroy, Jean-Marie Attard, Roger Bellier, Jean-Michel Gentil-martin (prt des restaurateurs de l'Orne) et Valérie Judel (directrice générale d'HCR Prévoyance).
De gauche à droite : Françoise Leroy, Jean-Marie Attard, Roger Bellier, Jean-Michel Gentil-martin (prt des restaurateurs de l'Orne) et Valérie Judel (directrice générale d'HCR Prévoyance).

C’est dans le cadre coquet et paisible de La Chapelle Montligeon et en présence notamment de la présidente de la Manche, Françoise Leroy et du vice-président national des saisonniers, Jean-Marie Attard, que adhérents de l’Umih Orne se sont réunis cette année en Assemblée générale. Une réunion marquée toutefois par l’inquiétude de l’avenir. “Nous sommes dans un département à petit coefficient de remplissage et les hôteliers sont soucieux. Les normes incendies de 2011, c’est demain et ils craignent pour la survie de leur établissement” constate Roger Bellier, président de l’Umih 61. Quant aux restaurateurs, ceux-ci sont encore sous le choc d’une année 2009  “catastrophique” en terme d’image pour le secteur. “Une enquête auprès de nos adhérents a montré que près de 82% d’entre eux ont baissé leurs prix. Or, entre juillet et novembre, nous avons été la cible des médias nationaux et cette injustice a été très mal vécu”. Concernant les normes incendies, les instances locales concernées affirment qu’elles chercheront des solutions adaptées. Mais le sentiment des professionnels est davantage au découragement, d’où cette question posée à l’ensemble des participants : Faut-il rester seul ou adhérer à un réseau ? Parmi les intervenants, l’ancien deux étoiles Michelin de Caen, Michel Bruneau, des responsables de l’Office de tourisme, des Logis de France, des agences de voyages. “Qu’on soit petit ou grand, il faut donner au client des repères accessibles. Aujourd’hui, on ne peut pas avancer seul. La réalité commerciale nécessite une autre approche et c’est ce que nous avons essayé de démontrer” ajoute Roger Bellier. Autre sujet abordé : le personnel et la formation. “Nous devons faire face à des comportements nouveaux. Comme celui du personnel saisonnier qui zappe d’un secteur d’activité à un autre… Une partie de nos problèmes de recrutement peuvent être résolus par l’apprentissage et Régis Marcon est porteur d’un dossier essentiel pour l’avenir de nos métiers.” Mots d’ordre donné : formez mieux, formez plus. “Il faut aussi motiver les jeunes. Mais pour cela, nous devons passer par les décideurs, c’est-à-dire, les parents, le Pôle emploi… Un des moyens de les motiver, c’est aussi de faire rencontrer des jeunes qui sont dans le métier avec des collégiens ou d’autres jeunes. Il faut que les jeunes parlent aux jeunes.” Pour Roger Bellier, la communication est essentielle. “A Pâques, les médias ont beaucoup parlé des pâtissiers et des chocolatiers. Le CFA d’Alençon a saisi l’occasion. On a parlé travail et de l’art que cela représente. Ca c’est montrer l’image vraie de la profession. La cuisine comme l’accueil forment un art, un savoir-faire, un savoir-vivre qui doivent être présentés sous leur vrai jour.” Revenant aux problèmes spécifiques au département, Roger Bellier estime que celui-ci doit faire davantage valoir ses charmes. “Bagnoles-de-l’Orne offre aujourd’hui des formules Spa et anti-stress extrêmement intéressantes. Nous sommes un territoire dédié aux amoureux de la nature et des chevaux. Il y a les haras et beaucoup de lieux historiques à visiter.” Et si les britanniques, pour des raisons financières, sont restés insulaires, de nouvelles clientèles se profilent. “Nous sommes à deux heures de Paris, à une heure de Rouen. Nous devons nous tourner vers l’Europe du Nord.” Bien sûr, parallèlement, un regard différent sur son outil de travail s’impose. “Un professionnel doit se poser de nouvelles questions, se mettre à la place des clients. Il faut également aller voir ailleurs ce qui existe. Pourquoi ne pas dormir aussi dans une de ses chambres pour un hôtelier... Cela prend du temps mais c’est une des clés pour s’inscrire dans l’avenir” termine avec sagesse le président de l’Orne.
Sylvie Soubes

Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Gestion en fiches pratiques
par Jean-Philippe Barret et Eric Le Bouvier
Services
  Articles les plus lus