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Luc Chatel a rencontré les professionnels de la CPIH

Vie professionnelle - mardi 12 octobre 2010 09:58
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Chaumont (52) Gérard Guy, président national de la CPIH, a invité le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, également maire de Chaumont, à rencontrer la profession. Une réunion qui s'est déroulée dans une atmosphère amicale et au terme de laquelle Gérard Guy, jusque là président de la CPIH 52, allait, officiellement, passer le flambeau départemental à Pascal Folleau.



Claude Izard : Le bac pro en trois ans, tel qu’il est, n’offre pas assez de formation pratique. Ce dont la profession a besoin, ce sont des jeunes qui connaissent les bases du métier.  

Luc Chatel : Nous avons pris cette mesure pour augmenter le nombre de bac pro. C’est un drame français, trop de jeunes quittent le système sans diplôme et il faut aussi qu’on relève le niveau. 

Robert Touchet : Les employeurs ne sont pas prêts à prendre des bacs pro. Il y a un problème de compétences…

L. C. : C’est l’inverse que nous voulons faire. Nous souhaitons qu’il y ait un socle commun et que tous les élèves puissent sortir avec des compétences. Le but de cette réforme est qu’ils soient mieux préparés au marché du travail. Il y a encore beaucoup de choses à faire.

C. I. : Pourquoi ne pas aller vers la VAE quand ils n’ont pas de diplômes ?

John Valentin : Les jeunes n’ont pas les bases techniques,  ils ont du mal à réaliser une mayonnaise. Or notre patrimoine culinaire est important et nous risquons de le perdre si la formation de base n’est pas adaptée. Je dirais qu’il y a aussi un savoir être. Les jeunes ont besoin d’être préparé à l’accueil et ils ne le sont pas. On pourrait aussi aborder l’emploi des seniors. Je pense qu’il a  des choses à faire entre les différentes générations. 

L. C. : Le taux d’emplois des seniors a augmenté en France récemment. Il est vrai que l’on pourrait revenir davantage à la notion de compagnonnage. Là encore, il y a des choses à mettre en œuvre.

J. V. : Parmi les difficultés que nous rencontrons à Paris, il y a celui de la médecine du travail, qui n’arrive pas à répondre à la demande face à l’explosion des contrats d’apprentissage. Il faudrait engager une réflexion, que les médecins traitants puissent, par exemple, suppléer à cette problématique.

Jacques Blanchet : Plus généralement, nous déplorons l’absence de médecins du travail. 

François Effling : En été, les saisonniers n’arrivent pas à obtenir de visite, qui est pourtant obligatoire, avant la fin août, c’est-à-dire quand les saisonniers s’en vont…

L. C. : Nous manquons de médecins en France. Le problème est général. A Chaumont, nous avons vingt postes vacants !

Claude Daumas : Vous avez évoquez, Monsieur, une modification des rythmes scolaires, qui désorganiserait totalement les saisons. La Savoie vit à 55% du tourisme. Il faut conserver les trois grandes zones réparties l’hiver. Et puis, il faut aussi que les vacances soient du samedi au samedi et cessent de démarrer en milieu de semaine. D’un point de vue pratique, cette semaine est perdue. 

L. C. : J’ai installé une commission pour réfléchir l’organisation des vacances. Des professionnels du tourisme participent aux travaux. Nous avons, et c’est une spécificité française, le plus d’heures de cours sur la durée la plus concentrée. Quand il y a des incidents, ils arrivent très souvent vers la 6ème ou 7ème semaine… Quand l’école a été rendue obligatoire, le calendrier s’est calé sur l’époque. Nous devons le faire évoluer avec les besoins de notre époque. Aujourd’hui, c’est le rythme de l’école qui rythme la société. Ce n’est pas normal. Les auditions ont commencé. Nous en sommes au début et il faut que vous exprimiez auprès de la commission. Je voulais revenir sur un autre problème, celui des stages. Trop de collégiens n’arrivent pas à trouver de stage en entreprise.

R. T. : Et beaucoup de directeurs de directeur et proviseurs oublient de nous inviter dans leurs forum… Il y a encore beaucoup d’idées fausses à l’égard de la profession. Et puis, les jeunes n’ont pas le droit de faire de stage le week-end alors que notre secteur d’activité travaille le week-end. 

Gérard Guy : Il est important que les professionnels et les politiques puissent échanger comme cela a été le cas cet après-midi, car, pour avancer et construire l’avenir, il est essentiel que nous prenions conscience ensemble des problématiques.
Propos recueillis par Sylvie Soubes

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