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Décès de Santi Santamaria

Vie professionnelle - jeudi 17 février 2011 08:06
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Barcelone (ESPAGNE) Santi Santamaria est décédé le 16 février 2011. Le chef catalan du restaurant Can Fabes de Sant Celoni (3 étoiles Michelin) était âgé de 53 ans.



Santi Santamaria, figure internationale de la gastronomie espagnole
Santi Santamaria, figure internationale de la gastronomie espagnole

Pour retrouver l'interview de Santi Santamaria en vidéo, faite en 2009 à l'occasion de la sortie de son livre, cliquez ici :

Santi Santamaria
est mort à Singapour le 16 février 2011, des suites d'un malaise cardiaque. Il venait de présenter à la presse locale son nouveau restaurant, inauguré en juin dernier au sein du complexe hôtelier de Marina Bay Sands. Santi Santamaria incarnait dans le monde une gastronomie espagnole au sommet. Dans son restaurant de Can Fabes (3 étoiles Michelin), à Sant Celoni (près de Barcelone), le chef Catalan perpétuait une cuisine faisant la part belle au produit. Cet amoureux de la gastronomie française était un admirateur de Paul Bocuse, Michel Guérard, Louis Outhier et Roger Vergé. C'était aussi un amoureux de la tradition et du terroir qui a su imprimer sa « patte », qui se flattait de faire partie de la même « famille » que Guy Savoy et Daniel Boulud. Santi Santamaria était un épicurien. Il considérait la cuisine comme un art, mais également -et surtout- comme un plaisir, un acte d'amour à partager, comme il l'explique dans son dernier livre, « La cocina al desnudo » (la cuisine à nu) : « Pour aimer ma cuisine, il faut être disposé à sentir la nature à travers elle ». C'est avec cette philosophie que Santi Santamaria a fait école; son associé Xavier Pellicer a d'ailleurs décidé de maintenir ouvert le restaurant Can Fabes, « en hommage au professionnalisme, au style, à l'empreinte » de Santi Santamaria. Le chef défunt aurait apprécié, lui qui comparaît le plaisir de la table à celui du sexe : « L'un comme l'autre laissent peu de traces sur le corps, et tous deux perpétuent la vie ». Il y a quelques mois, nous avions rencontré Santi dans son restaurant Evo, à Barcelone. Il répondait à nos questions en dégustant une salade de petits pois frais, et des côtelettes d'agneau aux légumes de Provence : «Nous savons que notre art est éphémère, que les produits que nous mangeons sont éphémères, mais nous savons aussi que la cuisine peut conserver et perpétuer des sensations, une mémoire ». Bien vu, l'artiste!
Francis Matéo

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