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La CPIH 44-85 a le vent en poupe

Vie professionnelle - mardi 1 février 2011 14:10
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Orvault (44) C'est au lycée professionnel Nicolas Appert que la CPIH 44-85 a tenu son assemblée générale annuelle. Débats nourris, autour de la formation notamment.



Challenge réussi pour Yvonnick Briand, président de la CPIH 44-85, qui a organisé, lundi 31 janvier, une assemblée générale ouverte pour la première fois le matin aux enseignants, formateurs, responsables d’écoles et de CFA, et aux élèves.  Les deux tables rondes, emmenées par Jean-Yves Duval, animateur des congrès nationaux de la Confédération, ont donné lieu à une confrontation intéressante. Pas de tabous, mais une volonté d’exprimer son ressenti et sa propre expérience. De l’orientation à l’intégration, envie de donner envie, comprendre les difficultés de recrutement… La formation est un vrai sujet de société, chaque intervenant en est conscient. Sur les quatre jeunes, tous en deuxième année de BTS, tous convaincus d’avoir fait le choix qui leur convenait, pointent du doigt la problématique du stage, chacun avec leur sensibilité. Margaux garde un souvenir exceptionnel de son passage au Parc Victoria à Saint-de-Luz et au Moulin de Mougins, à Mougins. “J’ai fait un bac général économique, avant d’intégrer l’école hôtelière. La cuisine, c’est ce que je voulais faire mais autour de moi on était surpris parce que je ne savais pas distinguer une échalote d’un oignon. Quand j’étais en stage, j’ai rencontré des gens passionnés qui avaient vraiment envie de me faire partager ce qu’ils faisaient et ça n’a fait que confirmer ce que j’imaginais”. L’étudiante au lycée Nicolas Appert reconnaît qu’elle a eu de la chance. Elle connaît un étudiant qui a fait... “quatre mois à l’apéritif” ! Maxime, lui, cite une anecdote plus candide, sa manière aussi de rétorquer à la salle qu’il n’est pas d’accord avec elle lorsqu’elle évoque les contraintes familiales liées à l’activité. D’abord, ses parents sont dans l’hôtellerie. “Je connais” lâche-t-il, et puis, “je ne suis pas partie en stage là où je voulais aller à cause de ma copine et j'ai eu tort. On s'est quitté après et j'aurais dû choisir mon métier en premier” plaide-t-il sans amerture. L’expérience de la vie, inévitable, mais surtout, dans ses propos, une immense notion de liberté propre au métier… Au chapitre alternance, Gérard Guy, président de la CPIH, regrette que l'Etat ait abandonné l’agrément. “Régis Marcon réclame la formation obligatoire des tuteurs et il a raison.” Cathy Viollin, responsable du secteur restauration au sein de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Loire-Atlantique, explique qu’elle propose une formation des tuteurs. “Nous formons au Cifam une vingtaine de personnes par an”. C'est mieux que rien, cela dit ce n’est pas toujours facile pour un professionnel, salarié ou patron, de se libérer trois jours durant. Et puis, il faut que sur les contrats, le nom inscrit soit le véritable maître d’apprentissage ou tuteur… Entre autres constats. Les débats balayent large mais ça fonctionne. Robert Touchet, président des restaurateurs de la CPIH, estime que les jeunes doivent intégrer la filière cuisine ou salle le plus tôt possible. Un adhérent de la CPIH pense qu’il est impossible d’être patron d’un petit établissement et prendre un apprenti ou un stagiaire chez soi. Un intervenant gronde : “Les centres de formation devraient s’inquiéter quand ils placent un quatrième apprenti en même dans un établissement où il n’y a que le patron en cuisine et un commis…”. Le Bac pro en trois ans n’échappe pas aux piques. Qui a tort, qui a raison ? Pour une partie de l’assistance, le bon sens serait d’abord un tronc commun et de laisser au jeune le temps de découvrir les différents métiers…

Nombre d'adhérents en hausse

A l’ordre du jour de l’après-midi : l’intervention de Serge Poignant, député UMP de la 10ème circonscription de Loire-Atlantique, un résumé des actions du Fafih, la mutuelle avec un éclairage applaudi de Valérie Judel, directrice d’HCR Prévoyance et Santé ou encore un appel de Michel Ochard de la CPIH Loire-Atlantique en faveur des machines à sous récréatives... Dans son intervention, Yvonnick Briand s’est félicité de l'augmentation du nombre d'adhérents dans les deux départements qu’il chapeaute : Loire-Atlantique et Vendée, avant d’énumérer d’autres sujets de satisfaction : “désormais, les discothèques ne sont plus soumises à une décision individuelle du préfet pour pouvoir fermer à 7h” et “la période d’autorisation des terrasses estivales est allongée sur Nantes du 15 avril au 15 octobre”. La CPIH 44-85 a notamment lancé une campagne d’affichage au slogan : “faites comme chez vous, en terrasse, pensez aux voisins : baissez le ton, merci”. Elle adhère, en outre, pleinement, à la charte de recrutement et de fidélisation mise ne place par la Confédération. En clôture de journée, le micro est revenu au président confédéral qui a salué chez Yvonnick Briand et son bureau le “goût de l’innovation” et le fil rouge de cette réunion : la reconnaissance d’un secteur à l’image contrastée. “Celui-ci reflète parfaitement la réalité” et s’inscrit dans l’esprit du prochain congrès national de Tourcoing, dont l’objectif est de ‘Faire aimer nos métiers”. Gérard Guy a terminé en s'interrogeant sur  “l’émiettement du paysage syndical”. “Nous devons lucidement, tranquillement et en dehors de toute passion, nous interroger. Le moment n’est-il pas venu de nous rapprocher les uns des autres ? De bâtir des passerelles ? Afin de former un front syndical uni et puissant pour mieux faire entendre notre voix ?” Un rapprochement dans lequel chacun doit conserver sa personnalité.

Sylvie Soubes

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