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Édito du numéro 3226 du 24 février 2011 : "Des millions d'amis"

Vie professionnelle - mercredi 23 février 2011 10:37
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L’Institut de management hôtelier international (Imhi), rattaché à l’Essec, vient d’organiser un débat révélateur de l’embarras de la profession face aux extraordinaires développements de la communication numérique.

Il est vrai que la tâche est immense, angoissante, déroutante, pour un hôtelier, mais également pour un restaurateur, de s’y retrouver dans la jungle mouvante des ‘médias sociaux’, ‘moteurs de recherche’, ‘fournisseurs d’accès’, ‘web 2.0’, sans oublier les méandres des ‘sites participatifs’, des ‘applications iPad’, des ‘référenceurs’ et on en oublie forcément. D’autant qu’avant de terminer la lecture de cet article, des nouveautés seront apparues sur le web, depuis un garage de Singapour ou une officine du Minnesota présentées comme la dernière révolution à ne pas manquer.

Mais il est bien évidemment impossible d’ignorer internet, Léviathan de notre époque prompt à dévorer tous ceux qui ne sauront le maîtriser ou du moins l’apprivoiser au mieux de leurs intérêts.

Néanmoins, pas de panique, derrière le langage abscons que de nombreux ‘spécialistes’ cultivent à l’envi pour affirmer leur éventuelle importance, se trouvent de triviales réalités qui se résument à une formule lapidaire (désolé pour l’américanisme, mais il est inévitable) : ‘Where is the money ?’

Car ces centaines de millions d’amis inconnus rassemblés pour les causes les plus variées, de la protection des scarabées pique-prune le long des autoroutes (mais si, ça existe !) à la démocratie égyptienne, qui ne se savait pas si populaire il y a un mois, représentent d’abord et avant tout une cible. Comme au bon vieux temps du Far West, dans ce pays où naquirent Apple, Google, Microsoft et on en passe, toutes entreprises destinées à drainer les dollars par milliards pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires, et accessoirement celui d’une humanité consentante à cet esclavage numérique.

Et si tout cela paraît bien compliqué, le ressort ultime est simple à comprendre : de plus en plus de trafic génère de plus en plus d’abonnements, d’annonces publicitaires, de redevances diverses et variées qui connaissent des taux de croissance stratosphériques.

Vous l’avez compris, il est plus que temps pour toute la profession, depuis les grandes entreprises forcément déjà aguerries aux techniques de communication sur le web jusqu’aux établissements individuels, de s’accorder les moyens de garder son rang sur la Toile.
Les Facebook, Twitter et autres se proclament les outils indispensables d’une amitié universelle. N’exagérons rien. Et souvenons nous du visionnaire Marshall McLuhan, sociologue canadien célèbre en son temps, qui publia - en 1968, un hasard - sa théorie prémonitoire du “village global”. Mais où tout le monde, comme dans n’importe quel village, n’était pas vraiment l’ami de tout le monde.
L. H.

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