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Et si vous deveniez un Ambassadeur des métiers ?

Vie professionnelle - vendredi 4 février 2011 16:44
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61 - Orne Dans le cadre de sa mission, Régis Marcon a constaté un besoin de proximité dans l’information au public. La campagne de communication qui a été lancée le 17 janvier par la profession procède de la même nécessité. L’occasion, peut-être, pour la profession, de s’emparer davantage de cet un outil développé à l’initiative de la CPNE-IH*, qui fonctionne surtout aujourd’hui en Bretagne et en Normandie : les Ambassadeurs des métiers.



L’ambassadeur des métiers, c’est un patron ou un salarié qui répond, en direct, aux questions que les institutionnels comme les jeunes ou leurs parents se posent sur les pratiques, les fonctions ou les conditions de travail du secteur. Le slogan associé “Qui mieux qu’un professionnel peut vous parler de son métier ?” résume parfaitement l’esprit du dispositif, dont les tenants remontent à 1994. L’actuel président de l’Umih 61, Roger Bellier, alors président de la Commission paritaire nationale pour l'emploi de l'industrie hôtellerière (CPNE-IH) Basse Normandie, plaide pour de nouvelles initiatives qui permettraient aux générations futures de mieux intégrer la profession. Malheureusement, à cette époque, le Rectorat ne voit pas ça d’un très bon œil. Celui-ci a la sensation que la profession marche sur son territoire : l’enseignement. “Faux, il s’agissait seulement d’évoquer nos activités. Pas question pour nous d’expliquer aux jeunes quelle voie ils devaient prendre” regrette le chef de fil de l’Orne. Fin 99, début 2000, deuxième tentative des partenaires sociaux, en Bretagne cette fois. L’idée est intacte, avec des mentalités qui ont évolué. L’Etat et la Région tendent cette fois une oreille intéressée. Ceux qui sont convaincus par le projet s’engouffrent dans la fenêtre de tir : Hubert Jan, président de l’Umih Finistère, Henri Gaonac’h, patron du Galion à Concarneau, Jean-Marc Le Carour, président de l’Umih Bretagne, Manuel Ponce de la CGC ou encore Stéphane Jolivet de la CFDT… Un label est créé et la machine s’ébranle; à ses côtés, le Fafih qui met en place une formation pour les futurs ambassadeurs et l’Adefih, chargée de la gestion du dossier. En face, les conseillers d’orientations reconnaissent qu’il leur est difficile de parler, en connaissance de cause, de 1000 ou 1500 métiers ! Le bien-fondé de l’outil est désormais reconnu. Celui-ci fait son chemin. Il trouve, auprès de Frédéric Lefaux, délégué académique à l’enseignement technique pour la Haute-Normandie un nouvel adepte, confie un responsable du Fafih qui pointe du doigt une réalité toute simple : l’investissement humain paie, et dans le bon sens.

Le réseau est place, aux professionnels de s'en emparer


Qu’en est-il en 2011 ? Il existe deux profils d’ambassadeurs : il y a ceux qui sont référencés pour s’adresser aux institutionnels, que l’on retrouve sur le site de l’Adefih sous l’étiquette ‘partenaire social’ et ceux qui reçoivent les demandes du grand public. Ces derniers sont également chef d'entreprise ou employé mais les coordonnées listées sont celles de l’établissement où ils officient. Leur poste exact est précisé : cuisine, salle, etc. Bref, tout collégien, lycéen, quidam, peut, à partir de ces éléments, prendre rendez-vous avec l’un ou l’autre et ‘tailler une bavette’ sur leur quotidien professionnel. L’investissement de tous ces ‘ambassadeurs’ est remarquable. Il est très fort en Bretagne ou en Normandie notamment, mais demande à être activé ailleurs. Ce qui coulerait de source dans le contexte actuel de l’emploi et du recrutement. Le fait qu'il y ait une formation associée est, aux yeux de Roger Bellier, un atout supplémentaire : “Il faut qu’il y ait une cohérence dans ce que disent les gens, sachant qu’il est important, aussi, que chacun garde sa propre sensibilité”. Dans ce dossier, lui et tous ceux qui maintiennent le cap attendent beaucoup de la Mission Marcon. Pour Régis Marcon, en effet, l'accueil de "l'entrant", quel qu'il soit, doit être travaillé et demande un minimum de connaissances et beaucoup de proximité.

Sylvie Soubes

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