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Pierre-Paul Alfonsi s’insurge contre l’augmentation de la redevance sur la musique

Vie professionnelle - lundi 14 février 2011 12:34
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AIX EN PROVENCE (13) Le président de l’Umih Bouches-du-Rhône a pris la tête d’une campagne contre “l’augmentation inacceptable de la redevance à la SPRE” (Société pour la perception de la rémunération équitable). Résultat, l’Umih et la CPIH demandent à leurs adhérents de boycotter une augmentation pouvant atteindre jusqu’à 1 000 %.



Pierre-Paul Alfonsi part en croisade contre l’augmentation de la redevance de la SPRE.
Pierre-Paul Alfonsi part en croisade contre l’augmentation de la redevance de la SPRE.

Une fois encore, le vent de la révolte vient du sud-est. En cause, l’envolée des tarifs de la société pour la perception de la rémunération équitable (SPRE) mise en place par la loi Lang de 1985 pour collecter les droits des artistes-interprètes et des producteurs de phonogrammes. Jusqu’à maintenant, les cafés, restaurants, hôtels (et autres établissements comme les coiffeurs) diffusant de la musique s’acquittaient d’une redevance forfaitaire basée sur leur taille. Mais le téléchargement illégal sur internet. a eu pour conséquence de faire baisser les rémunérations des artistes et producteurs. Conduite à trouver des fonds complémentaires, la SPRE a annoncé ses nouveaux tarifs.

“C’est du racket !”

Du jamais vu pour Pierre-Paul Alfonsi, président de l’Umih 13 et Paca. “Un bar qui a payé 700 € pour 2009, devra verser 8 342 € pour 2010, soit une augmentation de 1 000 %. Selon nos calculs, la redevance serait de 8 000 à 10 000 € par an pour 500 000 € de chiffre d’affaires (CA), de 15 000 € pour un CA de 700 000 € et de 25 000 à 30 000 € pour 2 M€ de CA. C’est du racket envers une profession qui investit pour moderniser ses établissements, fait des efforts pour attirer la clientèle, qui est l’une des seules à créer des emplois et risque de plonger à cause de la décision de quelques énarques.” Il met en cause les responsables de la profession qui ont négocié pendant un an avec la SPRE au sein de la commission paritaire sans tenir les présidents départementaux au courant et “sans qu’ils puissent exprimer, au nom de leurs adhérents, leurs suggestions ou leurs contestations.” Pierre-Paul Alfonsi insiste : “J’ai découvert l’affaire au congrès de l’Umih à Biarritz, lors de l’atelier auquel participait le directeur de la SPRE. J’ai aussitôt demandé à Laurent Lutse [président de la Fédération nationale des cafés brasseries et du monde de la nuit à l'Umih, NDLR] la constitution d’une commission, sous la présidence Roland Héguy [président national de l’Umih], à laquelle participeraient, à mes côtés, des jeunes en activité.”

Quelques semaines plus tard, son action a fini par payer. La commission a été créée le 8 février dernier. L’Umih et la CPIH appellent leurs adhérents à “payer la rémunération SPRE uniquement sur la base du montant 2009.” Elles demandent par ailleurs un rendez-vous avec les ministres concernés, en appellent aux parlementaires et mettent en garde les pouvoirs publics “sur l’effet dévastateur de l’augmentation inconséquente du taux de taxation de la SPRE, sur l’emploi et la vitalité de leurs établissements non délocalisables”.

Dominique Fonseque-Nathan

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