Agnès Vaffier : Ce congrès est l'occasion de rassembler l'ensemble des adhérents de l'association - 220 au total - pour échanger sur des sujets qui touchent le monde de l'hôtellerie-restauration. Pendant quarante-huit heures, nous travaillons tous ensemble et chacun peut poser des questions et s'exprimer librement. C'est ce qui fait la richesse de ce congrès. Nos objectifs sont avant tout de valoriser l'enseignement technique et professionnel du secteur, en collaboration avec le ministère de l'Éducation nationale, mais aussi de valoriser les relations entre les établissements adhérents et faire reconnaître les spécificités de leurs formations.
Nous avons également la chance d'avoir des partenaires fidèles qui nous suivent tout au long de l'année. Ils sont 35 à ce jour. Chaque année, des thématiques bien précises alimentent le congrès : 'Entre excellence et standardisation, quelles réponses éducatives à la réalité professionnelle ?', 'Regards croisés : tourisme et hébergement', 'De l'efficacité à l'efficience dans l'exercice de nos fonctions' étaient à l'ordre du jour cette année. Au-delà de la partie officielle, ces échanges pratiques sont très demandés par nos adhérents.
Vous avez à ce jour 220 adhérents, mais qui peut adhérer à l'Aflyht, et comment ?
L'Aflyth regroupe les lycées publics ou privés sous contrat assurant une formation d'hôtellerie et/ou de tourisme, les personnels de direction, chefs de travaux, agents comptables, gestionnaires, retraités s'ils occupaient un poste dans un établissement membre de l'Aflyht, et les entreprises associées. Plus de 80 % des établissements sont adhérents à l'association. La démarche est tout à fait volontaire. La cotisation se fait au prorata du nombre d'élèves formés dans la branche de l'hôtellerie et la restauration. Concernant le conseil d'administration, nous sommes 18, et ce sont les établissements adhérents qui élisent les membres. Outre le congrès, le conseil d'administration se réunit pour des réunions régulières, et des réunions académiques. Nous faisons également des enquêtes diverses (au sujet du bac pro par exemple). Nous avons un site web (www.aflyht.net), un annuaire, un livre blanc, et un journal qui paraît toutes les six semaines. Tout ceci fait vivre notre association !
Vous parliez du bac pro, justement, il était au coeur des sujets lors de ce congrès à Marseille. Que pensez-vous de cette nouvelle réforme ?
Cette réforme est une exigence du ministère de l'Éducation Nationale. Nous devons l'appliquer ! Elle correspond sans aucun doute à l'évolution des besoins des professionnels, mais également des familles des élèves : généralement celles-ci veulent que leurs enfant aient un bac pro en poche. Pour notre part, c'est encore flou, on a dû mal à anticiper cette réforme. C'est un handicap car ce n'est pas très clair dans nos esprits. Surtout qu'elle devra s'appliquer à partir de la rentrée de septembre 2011. Devant nous, il y a un paysage de formations qui va être modifié. Le CAP - qui se fera en 2 ans -, a eu beaucoup de valeur. Maintenant, avec le bac pro en trois ans, nous avons la crainte que ce CAP soit moins sollicité par les jeunes. Il faut qu'on arrive à valoriser cette formation et qu'ils y croient. Il est important aussi de bien mettre en place le bac pro et ces nouvelles dispositions. Osons déstructurer les habitudes !
Publié par Propos recueillis par Hélène Binet