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Édito du numéro 3235 du 29 avril 2011 : "Quelle communication ?"

Vie professionnelle - jeudi 28 avril 2011 16:25
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Décidément, la baisse de la TVA dans la restauration n’a pas fini de brouiller l’image de la profession, tant auprès des médias que de l’opinion conditionnée par les réflexes pavloviens des commentateurs, y compris les moins mal intentionnés à l’égard des restaurateurs.

Et il n’est pas indécent de s’interroger sur les retombées à attendre d’une campagne de publicité ‘d’envergure’ lancée sous le label inattendu du ‘Goût en mouvement’ (?), selon un plan de communication concocté par une agence mieux inspirée pour vendre des voitures ou du shampoing qu’argumenter sur un bilan.

Qui se souvient de la campagne de l’an dernier consacrée à la promotion de l’emploi avec des visuels d’un austère minimalisme ? À l’heure d’une nouvelle rencontre au plus haut niveau dans les salons de Bercy pour prolonger le contrat d’avenir signé il y a deux ans, il appartient surtout à la profession de concrétiser sur le long terme les efforts engagés sur le terrain des conditions de travail, des rémunérations et du développement de l’emploi.

Car rien n’est acquis, tant les clichés ont la vie dure quand il s’agit de caricaturer une situation à partir d’éléments anecdotiques et parcellaires. La profession a rempli, et au-delà, son engagement de recrutement exigé par les pouvoirs publics en contrepartie de cette (trop) fameuse baisse de TVA. Certes, le retour d’une conjoncture favorable n’est pas étranger à ce regain de l’emploi dans une économie toujours marquée, hélas ! par un niveau de chômage élevé, mais cet argument ne saurait être négligé dans l’avenir.

Car au-delà des contingences immédiates, des ‘bilans’ plus ou moins fiables sur les effets de la baisse de la TVA, des perspectives d’augmentation des effectifs en raison d’un surcroît d’activité, le débat s’annonce très animé sur l’ensemble des problèmes fiscaux. Il n’a échappé à personne que la campagne pour l’élection présidentielle de l’an prochain a commencé très en avance, et pas seulement à propos du look de François Hollande ou des gesticulations de Nicolas Hulot.

Les questions fiscales occupent plus que d’habitude le devant de la scène médiatique, ce qui laisse libre cours à une démagogie libérée de toute exigence de rationalité. Bien  évidemment, la profession n’échappe pas à ce phénomène. Pas plus tard que mardi, un éditorialiste forcément autorisé (il ne saurait y en avoir d’autre…), qui fréquente sans doute peu les restaurants a titré : “Une addition trop salée”.

À ce propos, la profession ferait bien de réfléchir à une véritable communication, non seulement auprès des médias (faut pas rêver) mais surtout de la clientèle, seul juge de la qualité et de l’authenticité de ses prestations.
Au fait, à quoi servent véritablement les 0,12 % prélevés par le fisc sur votre chiffre d’affaires, afin de financer la communication des restaurateurs ?

L.H.

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