Umih 13 et GNC Provence, vers un divorce

Aix-en-Provence (13) Après avoir été, il y a vingt-quatre ans, “le premier syndicat départemental à donner une place aux chaînes hôtelières dans son bureau”, la séparation des deux représentations syndicales semble inéluctable.

Le courant ne passe pas entre Loïc Fauchille, directeur général du Sofitel Vieux-Port, nouveau président du GNC Provence, et Pierre-Paul Alfonsi, président général de l’Umih 13 et de l’Umih Paca. Le différend entre les deux hommes est monté d’un cran après la publication sur le site de l’Hôtellerie Restauration (13 avril 2011) d’un article où Loïc Fauchille déclarait “le GNC, qui représente 65 % du parc hôtelier, entend prendre une certaine indépendance vis-à-vis de l’Umih 13, dont il reste une composante …”

Pierre-Paul Alfonsi a tenu à réagir : “Ce n’est pas le GNC Provence qui prend son indépendance... C’est l’UMIH 13 qui demande au GNC de partir. C’est le sens de ma lettre du 1er avril dernier à Jacques Barré, président national du GNC.”  Et d’ajouter : “Je vais demander à mon bureau directeur de nous séparer du GNC sur le département.” Il explique : “Je n’ai rien contre les chaînes. Nous les respectons, même si nous n’avons pas les mêmes façons de fonctionner. Entre un indépendant qui est propriétaire de son affaire et un directeur d’hôtel qui passe d’un établissement à un autre, il y de grosses différences. Les Bouches-du-Rhône ont été le premier département à faire rentrer les représentants des chaînes au sein de son bureau. Cela a très bien fonctionné avec Gabrielle Glickmann, Marc Thépot, Domenico Basciano [tous trois du groupe Accor, NDLR] et Nicolas Guyot [ex-Kyriad, NDLR] car ils étaient membres de l’Umih 13 à part entière. Il n’est pas question que le GNC Provence revendique un budget indépendant, des actions spécifiques et que son président demande à être au même niveau que le président général de l’Umih 13. Si c’est le cas, il vaut mieux que le GNC reste chez lui et nous, chez nous.” Affaire à suivre.