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Édito du numéro 3236 du 5 mai 2011 : "Engagement et conjoncture"

Vie professionnelle - mercredi 4 mai 2011 17:30
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De deux choses l’une : ou les signataires de l’avenant au contrat d’avenir disposent d’informations très précises sur la conjoncture jusqu’en 2015 - à rendre jaloux un directeur du FMI - ou bien ils prennent des engagements sans trop savoir si les circonstances et la volonté de leurs mandants permettront de les remplir.

Car le programme présenté aux organisations professionnelles par le Gouvernement a de quoi impressionner plus d’un conjoncturiste : création de 20 000 emplois nouveaux par an pendant les quatre prochaines années, accroissement d’au moins 5 000 contrats d’apprentissage annuels durant la même période, sans oublier la labellisation annuelle de 1 500 Maîtres restaurateurs, titre pour lequel l’engouement reste à confirmer de la part des intéressés.

Bien sûr, les cyniques songeront qu’en 2015, il n’y aura certainement pas un responsable politique pour vérifier l’accomplissement de ces objectifs. Certes. Mais il appartient à la profession d’affirmer sa crédibilité face à une opinion trop souvent manipulée depuis la baisse de la TVA sur la restauration.

Tout chef d’entreprise sait bien qu’il investit dans les moyens humains et matériels lorsque la tendance du marché s’annonce favorable et que le développement de la clientèle passe par une évolution de l’offre de ses services et produits. Cette attitude est d’autant plus impérative dans un secteur comme l’hôtellerie-restauration que les phénomènes de mode et de tendances sont devenus essentiels au succès des établissements. Investir est une nécessité permanente ; assurer aux salariés des conditions de rémunération et de travail positives, une évidence sans laquelle il est impossible de réussir dans un métier de service ; promouvoir l’excellence auprès de l’opinion, une tâche difficile mais impérative.

Mais ces réflexions de bon sens n’ont certainement pas besoin d’être codifiées de manière formaliste, tant il est vrai que les accidents de parcours, les évolutions imprévisibles et parfois contradictoires des phénomènes économiques globaux ne sont pas compatibles avec une planification dont on connaît les risques d’erreur et donc de déception.

Et puis il serait bon que la profession puisse, en toute confiance avec les pouvoirs publics, exciper des bilans des ses engagements sans subir le fatigant tribunal médiatique composé de plumitifs érigés en commissaires du peuple de sinistre mémoire.

L. H. R.
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