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En visite à New York, Frédéric Lefebvre lance ‘Rendez-vous en France’

Vie professionnelle - lundi 18 juillet 2011 17:17
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New York (ETATS-UNIS) Le secrétaire d’État a présenté la nouvelle marque ombrelle destinée à mieux attirer les touristes étrangers. Car, si notre pays est toujours le premier en terme de fréquentation, le vrai enjeu, c’est le chiffre d’affaires, a insisté Frédéric Lefebvre lors d’une conférence de presse au consulat général de France à New York.



L’Hôtellerie Restauration : Quels sont vos leviers aux États-Unis pour rattraper notre retard en chiffre d’affaires?

Frédéric Lefebvre : Nous travaillons d’abord avec les voyagistes comme Expedia - le plus gros aux Etats-Unis - et Jetsetter.com, qui valorise les produits de luxe. Sur Expedia, les nuits des Américains en France ont augmenté de 24 % sur les six premiers mois de l’année 2011. Dans le même temps, le transport a stagné, ce qui signifie que les Américains restent de plus en plus longtemps en France. Cela correspond à notre objectif. 


Comment expliquer l’augmentation de la durée de séjour ?

Tous nos efforts en termes de classement ont payé. Dans le secteur hôtelier, nous nous sommes mis au niveau des normes internationales avec la cinquième étoile, ce qui correspond aux attentes américaines. Néanmoins, nous avons des boulets majeurs : la parité euro/dollar et la hausse du coût de l’énergie et du prix des billets d’avion. Une grande partie des touristes américains a tendance à voyager dans le pays, au Canada ou au Mexique. On doit être au top de la qualité et faire du sur mesure en fonction de leurs passions.


Comment expliquez-vous que l’Espagne soit passée devant la France ?

Notre pays souffrait d’une absence de cohérence entre les initiatives décidées par les différentes régions françaises, sans doute due à la complexité engendrée par la décentralisation. Aussi le tourisme est souvent vécu comme un outil d’image et non de ventes. Or, il représente 6 % du PIB français et 4 % des emplois. C’est un secteur très émietté, c’est pour cela qu’on a besoin d’une cohérence, d’une marque ombrelle. L’Espagne a une telle marque avec le logo Miro. Quand je vois Eataly [qui a ouvert un grand magasin de 4 600 m², au cœur de New York, entièrement dédié à la gastronomie italienne, NDLR], un concept soutenu par la chambre de commerce italienne, cela participe de la même logique.


Au delà de la marque, quelles actions concrètes pour créer de la cohérence ?

Nous avons lancé, avec Christine Lagarde [à l’époque ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, NDLR] et Pierre Lellouche [secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, NDLR], cette année ‘So French, so good’, une initiative autour de la gastronomie en partenariat avec Ubifrance et l’organisme de marketing Sopexa, pour augmenter la présence française sur tous les grands salons. Pierre Lellouche en est le chef d’orchestre. Il y a de nombreuses autres initiatives. Par exemple, les hôtels Sofitel de sept pays ont proposé un menu élaboré autour de ‘Bastille Day’ [le 14-Juillet, dans la langue de Shakespeare, NDLR] du 12 au 19 juillet. J’ai aussi annoncé aux Américains la tenue de la première Fête de la gastronomie française, qui se tiendra le 23 septembre. Les Antilles, qui sont situées sur le même fuseau horaire que New York et Miami, sont associées à cet événement.


Quelles sont les prochaines étapes ?

À New York, nous allons coordonner des actions avec tous les métiers de bouche autour de cette Fête de la gastronomie. J’ai été invité par les autorités américaines à venir pour les prochaines commémorations du 11 septembre 2001. J’espère pouvoir être là. Je réunirai l’ensemble des chefs pour préparer l’événement. La clientèle américaine aime la France mais on ne peut pas vivre sur nos acquis.


Comment allez-vous inscrire cette dynamique dans la durée ?

Nous allons proposer aux chefs de se mobiliser avec des actions coup de poing. On pourrait par exemple créer un parcours dans New York à la découverte des spécialités régionales de chaque chef français [exerçant à New York, NDLR]. En octobre, le chef toulousain Michel Sarran viendra à New York et cuisinera avec Eric Ripert, le chef du restaurant étoilé new-yorkais Le Bernardin, à l’initiative de la région Midi-Pyrénée. Ce qu’on fait à New York, je veux le répliquer dans d’autres grandes villes. New York est un excellent laboratoire, car la gastronomie française y est adorée. Nous avons-là un atout formidable.
Propos recueillis par Laure Guilbault

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