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Rencontre avec Jean-Luc Madec, organisateur du congrès 2012 de la CPIH

Vie professionnelle - mercredi 27 juillet 2011 12:00
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Elancourt (78) Jean-Luc Madec souffle cette année les 20 bougies de son restaurant, Les Templiers, situé dans l’enceinte de la Commanderie de Villedieu, à Elancourt. Le président de la CPIH Ile-de-France sera aussi maître de cérémonie du congrès national 2012 du syndicat de la rue Barye, prévu du 25 au 27 mars à Rambouillet.



Gérard Guy, Jean-Luc et Annie Madec.
Gérard Guy, Jean-Luc et Annie Madec.

Le site appartient à la communauté d’agglomération de la ville nouvelle de Saint-Quentin. Actuellement, des bâches couvrent des bâtiments en travaux. Une autre partie héberge des artistes. Le rond point qui précède l’accès mène, quant à lui, directement au restaurant. En 1280, l’endroit abrite la commanderie des Templiers. La pierre, majestueuse et impressionnante, se souvient. Transformée en ferme sous la Révolution française, laissée à l’abandon à la fin des années 50, la commanderie est sauvée de justesse par des associations la décennie suivante. Elle ne sera pas rasée mais réhabilitée en ateliers d’artistes. Lorsque Jean-Luc et Annie Madec prennent en mains le restaurant, en 1991, des expositions accueillent le public. L’activité culturelle bat son plein. Pourtant, au fil des ans, l’engouement s’amenuise et en 1999, la municipalité baisse le rideau. Seuls restent en activité le restaurant et trois ou quatre logements de sculpteurs. Le couple Madec regrette, mais ne s’est jamais contenté d’une clientèle captive. C’est dans le terreau environnant et grandissant qu’il puise ses fidèles. Sociétés et habitations fleurissent. L’aventure continue.

Le vrai patron, c'est le client
2011, pour Les Templiers, la concurrence directe, ce sont les chaînes. “Le midi surtout, les gens ne réservent plus. Ils choisissent selon leur humeur de venir ici ou dans une des enseignes qui se sont créées à proximité. Chez nous, ce qui fait la différence, c’est la culture du produit et la bonne humeur de l’accueil. Nous sommes des indépendants et nous le revendiquons” sourit notre hômme qui est aussi président de la CIPH Ile-de-France et fait ce constat : “le vrai patron, c’est le client. Il nous demande aujourd’hui d’aller plus vite, d’être moins chère et il veut avoir l’absolue certitude que ce nous allons lui servir ne va pas l’empoisonner.”Une tendance “lourde” estime le syndicaliste qui accueillera, à Rambouillet, le prochain congrès de la rue Barye. Avec Gérard Guy, président national de la CPIH, cette volonté commune : mettre la formation et l’emploi au cœur des débats, et “au sens large”. “Il faut parler seniors. Nous devons apprendre à gérer un personnel plus âgé, on ne peut pas donner les mêmes tâches à quelqu’un de 25 ans et de 55 ans. Nous devons nous adapter aux profils, mettre nos salariés dans des situations quotidiennes adaptées. Si je prends mon exemple, quand, à l’heure du déjeuner,  tout doit aller rapidement -  je sais que le terme que je vais utiliser est pour beaucoup péjoratif – ce sont davantage des ‘porte-assiettes’ qu’il me faudra. Le soir, nous sommes sur un service plus léché. Tout ça pour vous dire qu’une vraie gestion des individus s’impose, même pour les petites entreprises.” En matière de formation, la CPIH voudrait obtenir de l’Education Nationale une réelle prise en compte des besoins de l’entreprise “à nous, ensuite, de proposer aux jeunes des progressions de carrière, des ambitions” considère le professionnel en ajoutant : “le rôle d’un syndicat est d’être force de proposition et de tout faire pour faciliter la vie de nos adhérents en fuyant tout ce qui est ‘usine à gaz’. A la CPIH, nous voulons que les gens adhèrent à des valeurs qui leur permettent de voir plus claire et plus loin dans l’avenir. Nous devons faire un travail d’éclairage, que les gens soient conscients de ce qui se passe et de la manière dont ils peuvent avancer”. Suite du 25 au 27 mars 2012.
Sylvie Soubes

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