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Édito du n°3250 du 11 août 2011 : “Comment s’y retrouver ?”

Vie professionnelle - mercredi 10 août 2011 09:32
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Si l’économie était une science exacte, dont les problèmes se résoudraient à coups de formules mathématiques et de théorèmes intangibles, la vie des entreprises serait plus facile.
Pour l’entrepreneur face à son destin, c’est un minimum de visibilité à court et à moyen terme qui est indispensable pour prendre les bonnes décisions, celles qui permettront de faire face à une conjoncture dégradée et de développer l’activité par des investissements appropriés.
Plus concrètement, alors que la saison estivale s’étire sous un ciel de traîne, comment envisager les prochains mois face à tant de questions sans réponses ?

Comme vous n’êtes pas obligés de vous y retrouver dans le labyrinthe technocratique de la finance moderne, comme vous n’êtes pas non plus censés comprendre les laborieuses explications des médias qui peinent à distinguer la Banque centrale européenne du fonds européen de stabilité financière, rendons grâce à notre ministre de l’Économie et des Finances, François Baroin, d’avoir été plus clair et concret sur le sujet.
Dans une intervention télévisée, le tout nouveau locataire de Bercy a eu le mérite de nous rassurer, enfin en partie, en déclarant que le Gouvernement ferait tout pour maintenir la relance “encore fragile” de l’économie sans augmenter l’impôt sur les sociétés, ni l’impôt sur le revenu, ni la TVA, ces trois piliers de notre fiscalité.

Certes, mais comme l’on sait combien il est compliqué de réduire la dépense publique, il n’y a guère de doute qu’un ‘tour de vis’ fiscal sera néanmoins indispensable. Or, le discours commence à poindre sur la réduction des fameuses niches fiscales, avec une inquiétante tendance à inclure dans cette catégorie des dispositions qui a priori n’en font pas partie. Par exemple la taux réduit de TVA sur lequel les dirigeants de la profession ont tout intérêt à demeurer vigilant.

Certes le président de République, à qui personne n’avait rien demandé, a réaffirmé lors de la table ronde consacrée au tourisme, organisée à Agde (34) le mois dernier, que la TVA en restauration continuerait à bénéficier du taux réduit, mais s’est bien gardé de garantir que ledit taux n’évoluerait pas dans l’avenir comme le prévoit le ‘‘livre vert’ de la Commission européenne consacrée à l’avenir de la fiscalité indirecte. Alors que les statistiques les plus officielles démontrent les effets positifs de la TVA à 5,5%  en restauration sur l’emploi et l’investissement, d’aucuns, y compris dans des quotidiens généralement mieux inspirés, avancent des arguments farfelus et non vérifiés contre cette baisse de TVA.

Pour la profession, dont les capacités d’investissements sont essentielles au développement d’un tourisme de qualité, dont les échéances de mise à niveau en matière de classement hôtelier( là encore, des relents de néo poujadisme stérilisant  plaident pour refuser cet investissement indispensable), de normes de sécurité et d’accessibilité  sont imminentes, il est indispensable de préserver un régime fiscal et économique visible et cohérent. 

Au moins cette tourmente financière, dont il faut espérer qu’elle se contentera de désespérer les salles de marché, aura le mérite d’attirer l’attention sur les nécessaires fondamentaux de l’économie réelle, dont la profession fait heureusement partie.

L. H.

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