Édito du n°3257 du 29 septembre 2011 : "Encore un effort"
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À l'initiative du secrétariat d'État au Tourisme, la Fête de la gastronomie organisée le 23 septembre dernier a bénéficié en amont de toutes les facilités mises à la disposition des intéressés par les pouvoirs publics désireux de promouvoir vers une clientèle élargie ce fameux 'repas gastronomique des Français' inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco.
Les professionnels qui ont répondu aux sollicitations officielles ont pu constater l'engouement réel pour une passion bien française, la cuisine, qui fait incontestablement partie de notre génie national.
Des frères Blanc aux associations locales de restaurateurs en passant par les écoles professionnelles, nombreux ont été les participants à cette première édition de l'événement, à qui il faut souhaiter un succès comparable à la Fête de la musique forte de plus d'un quart de siècle de popularité.
Et d'ailleurs, comme vous le lirez dans ce numéro, le célèbre fondateur de la Fête de la musique, Jack Lang, n'a pas hésité à rejoindre Frédéric Lefebvre, secrétaire d'État au Tourisme, pour partager un moment de bonheur culinaire dans l'atelier de Guy Martin. Il est vrai qu'il était difficile de résister à la tentation.
Plus fort encore, en cette soirée de samedi où la météo estivale incitait davantage à la flânerie qu'au repli cathodique, la chaîne de télévision M6 a réalisé un score d'audience exceptionnel avec son émission culinaire à succès, 'Un dîner presque parfait' réalisé au ministère de la Culture, où Frédéric Mitterrand avait pris place au piano. Ses 'framboises albinos' resteront probablement dans les annales de la série.
Mais comment dire ? Dans un flot d'actualité fourni en rebondissements, qu'il s'agisse de rugby, de relations internationales, d'élections sénatoriales ou de faits divers toujours dramatiques, difficile d'exister au hit parade des médias.
La profession, dûment sollicitée pour cette grande fête qui lui est dédiée, n'a peut-être pas fait preuve de l'enthousiasme indispensable à une totale réussite. Certes il s'agissait d'une première édition, et il faudra sans doute à ses initiateurs faire preuve de conviction pour emporter l'adhésion du plus grand nombre.
La restauration est aujourd'hui une profession qui connaît dans l'opinion publique des mouvements contradictoires.
D'un côté, c'est la grande passion pour le maintien des traditions culinaires chères à notre pays, ses recettes immuables, ses plats emblématiques et l'atmosphère de ses auberges que la planète nous envie. Et puis, à l'envers du miroir, d'acerbes critiques souvent injustes, parfois suscitées par des pratiques peu orthodoxes.
La Fête de la gastronomie doit devenir une formidable opportunité de valoriser les professions de la cuisine. Encore un effort.
L. H.
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