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Édito du n°3259 du 13 octobre 2011 : 'À l'italienne'

Vie professionnelle - mercredi 12 octobre 2011 16:29
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Pour les amoureux de l'Italie, il y a la lumière du soir sur l'Aventin, le vent dans les pins des jardins Boboli, les ruelles ensoleillées de Ravello, les vignobles de Montalcino, la vallée des Temples d'Agrigente, sans oublier le parfum envoûtant des îles Borromées. Mais l'Italie n'est pas seulement ce rêve stendhalien où le présent se fond dans des siècles d'une histoire tourmentée entre la Venise de Donna Leon (gros succès d'édition) et les turpitudes des Borgia (très bel audimat sur Canal+).
C'est aussi une vie quotidienne héritée d'une civilisation doublement millénaire, où la passion de l'art sous toutes ses formes le dispute à une éternelle 'dolce vita' que le monde entier envie aux compatriotes de Federico Fellini.

Il n'était donc pas illégitime que le pays du cullatello, de la truffe d'Albe, du parmigiano, des spaghetti alla carbonara et du vitello tonato impose à ses restaurateurs un strict respect des appellations et des indications de provenance des produits.

Il n'a échappé à aucun voyageur de la péninsule que les cartes des établissements sont nettement plus informatives que de ce côté-ci des Alpes, en raison de l'obligation faite aux restaurateurs de mentionner, outre l'origine, si les produits sont frais ou surgelés.
C'est pourquoi tout restaurateur de l'Hexagone soucieux de transparence et de respect des règles d'une honnête concurrence ne peut que se féliciter de la proposition de loi du député des Pyrénées-Orientales Fernand Siré, lui-même fils et petit-fils de restaurateurs, qui souhaite rendre obligatoire la mention de l'usage de produits frais ou non dans les restaurants. Proposition d'ailleurs saluée par Frédéric Lefebvre, secrétaire d'État au Tourisme qui n'oublie pas qu'il est également en charge de la Consommation.

Les dirigeants des organisations professionnelles ne pouvaient rester indifférents à cette perspective et ont exprimé le voeu légitime d'une concertation approfondie avant toute décision de mise en oeuvre d'une nouvelle réglementation. Il ne s'agit bien évidemment pas de stigmatiser une forme ou une autre de restauration, mais d'exiger, dans leur propre intérêt, une totale transparence de la part des professionnels. La mesure devrait être d'autant mieux accueillie que les chaînes de restauration pratiquent depuis longtemps une communication intensive sur l'origine de leurs produits : il suffit de consulter une carte de Léon de Bruxelles, d'Hippopotamus ou de Buffalo Grill pour ne plus rien ignorer des moules de Zélande, de l'entrecôte de Salers ou de la vache d'Argentine.

P. S. : Il ne vous a pas échappé que L'Hôtellerie Restauration vous propose dorénavant une nouvelle maquette où les niveaux de lecture, la typographie et la mise en page vous permettent de mieux faire votre choix d'une information hiérarchisée. Votre avis sur : redaction@lhotellerie-restauration.fr
L. H.

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