Enquête Ifop-L'Hôtellerie Restauration sur la notoriété des syndicats : l'Umih confirme sa place de leader mais 54% des professionnels n'adhèrent à aucun organisme
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En octobre 2005, nous avions demandé à l'Ifop de réaliser une enquête sur la notoriété des syndicats patronaux du secteur. Nous avons décidé de renouveler cette enquête en 2011. En voici les résultats, commentés par Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, Département opinion et stratégies d'entreprise.
Plus du tiers des responsables de CHR interrogés (34%) citent spontanément l'Umih, l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie, ce qui, comme en 2005, en fait l'organisme le plus présent à l'esprit des professionnels du secteur. Notons qu'en six ans, la connaissance spontanée de l'Umih a fortement progressé en évoluant de 16 points. Comme en 2005, cette notoriété est hétérogène au sein des professionnels interrogés. Elle est particulièrement prononcée dans les établissements qui ont plus de 2 salariés (42%, +22 points par rapport à 2005), dans ceux ayant un chiffre d'affaires de plus de 225 000 € (44% contre seulement 18% dans les structures enregistrant un plus petit chiffre d'affaires, moins de 75 000€). On notera également que c'est dans l'hôtellerie que cette présence à l'esprit est la plus forte (45% de citations) contre 30% chez les restaurateurs et 34% pour les cafetiers.
Les autres syndicats du secteur enregistrent quant à eux une notoriété spontanée nettement plus en retrait à l'instar du Synhorcat, le Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs, Cafetiers et Traiteurs (3%, comme en 2005), de la Fagiht, la Fédération Autonome Générale de l'Industrie Hôtelière Touristique (3%, +2 points) et de la CPIH, la Confédération des Professionnels Indépendants de l'Hôtellerie (3%, +2 points).
32% pour l'Umih
Une majorité relative des professionnels de CHR adhère aujourd'hui à au moins un syndicat (45%), alors qu'ils étaient à peine un tiers en 2005 (soit une progression de 13 points). Le profil de ces adhérents est assez peu homogène au sein du secteur des CHR. Sont sur-représentés les professionnels de l'hôtellerie (59%), les professionnels les plus âgés (52%) et les établissements les plus importants, ceux ayant plus de 2 salariés (57%) et un chiffre d'affaires de plus de 225 000 € (61%). Dans l'Ouest l'adhésion à un syndicat apparaît plus importante que dans le reste du territoire (50% à 51%).
A contrario, sont sous-représentés les restaurateurs (38%), les moins de 35 ans (39%), les établissements ayant un chiffre d'affaires de moins de 75 000 € (27%) ainsi que les professionnels exerçant en région parisienne (30%).
Dans le détail, on observe que l'essentiel des adhérents a choisi l'Umih comme organisme syndical (32%, + 11 points par rapport à 2005), ce qui conforte sa position de leader sur le secteur et explique probablement en partie la forte notoriété dont elle bénéficie. S'agissant des autres syndicats, leur nombre d'adhérents apparaît relativement stable et moins élevé. Ainsi, la CPIH compte 3% d'adhérents, la même proportion pour le Synhorcat, 2% pour la Fagiht et seulement 1% en ce qui concerne le SNRTC.
Reste 54% des professionnels à conquérir
54% des professionnels interrogées déclarent n'adhérer à aucun des organismes cités. Invitées à expliquer le motif de leur non adhésion à un syndicat, plus des deux tiers des personnes interrogées (68% de l'échantillon) citent majoritairement le fait que ce type d'engagement ne les intéresse pas ou qu'ils n'y ont pas pensé, suivi dans des proportions non négligeables par le sentiment de ne pas voir l'utilité de ce type d'organisme (38% ; 46% pour les hôteliers et 55% chez les cafetiers). Au-delà de l'inutilité perçue de ces syndicats, 13% évoquent même une certaine défiance à leur égard.
Parmi les autres raisons mentionnées, relevant moins d'une critique contre les syndicats, 23% citent le fait de ne pas y avoir pensé (33% chez les professionnels qui exercent depuis moins de 5 ans dans le secteur) et 12% déclarent l'avoir envisagé sans avoir trouvé le temps de faire les démarches (12%). Enfin, notons qu'une proportion non négligeable des professionnels interrogés (15%) déclare avoir adhéré par le passé à l'un de ces organismes, une adhésion aujourd'hui résiliée.
En dépit de cette adhésion minoritaire, lorsque le pas est franchi le soutien à l'action qui y est menée est massif : plus de neuf professionnels sur dix faisant partie d'un syndicat se déclarent satisfaits de l'action qui y est menée (92%). Parmi eux, 29% en sont même très satisfaits (61% chez les cafetiers et 48% chez les professionnels de moins de 35 ans).
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