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Pierre Chambon : "Nous ne sommes pas à l'abri d'un coup de Trafalgar"

Vie professionnelle - mardi 13 décembre 2011 10:46
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Lyon (69) La semaine dernière, suite à la requête d'un exploitant de discothèque, l'arrêté du 6 juillet 2010 était annulé et les BAM menacés de perdre leur dérogation tardive. L'Umih et l'association Sauvez la nuit ont immédiatement réagi. Le préfet du Rhône Jean-François Carrenco est intervenu et a promulgué un arrêté transitoire, permettant de redéfinir les horaires de fermeture de façon équitable. Trois questions à Pierre Chambon, vice-président de l'Umih 69 en charge des établissements de nuit.



Pierre Chambon, satisfait mais prudent.
© sophie senty
Pierre Chambon, satisfait mais prudent.

L'hôtellerie-Restauration : Comment avez-vous vécu cette annonce ?
Pierre Chambon : Nous étions affolés et pensions que la profession faisait un bon en arrière ;avec le préfet Géraud nous avions réussi à faire avancer une situation qui n'avait pas évolué depuis 25 ans. Nous étions dépités mais pas découragés. Nous avons contacté tous les professionnels concernés*, car 80% d'entre eux n'avaient pas vu le risque qui planait. Nous avons mobilisé la presse, nous nous sommes rapprochés de la mairie et de la préfecture. Et avons informé le préfet que nous étions prêts à faire une étude juridique s'il souhaitait faire appel de cette mesure. Le préfet Carrenco, qui a bien compris les emplois en jeu et l'aspect touristique indéniable, a rapidement pris comme décision de faire un nouvel arrêté en attendant un nouvelle négociation et la refonte d'un nouvel arrêté avec l'ensemble des syndicats et des autorités. 

Quelles ont été les motivations de l'établissement à l'origine de cette demande ?
P. C. : Cette discothèque s'est servi d'un syndicat qui a trouvé comme prétexte de défendre une inégalité de traitement entre discothèques et bars de nuit. Mais ce monsieur, spécialisé dans les afters voulait faire subroger l'arrêté de 2010 car il empêche ces fameux afters. 99% des établissements voulaient arrêter les afters qui nuisent à l'image de notre profession. 

Quelles leçons tirez-vous ?
P. C. : Même si les choses ont bien évolué et qu'il y a une vraie solidarité dans la profession nous ne sommes pas à l'abri d'un coup de Trafalgar. Il faut se rappeler que nous faisons partie de la même chaine et du même métier. Et il n'y  a qu'une façon d'avancer : se battre et être solidaires.  Ce n'est pas en supprimant les bars de nuits que les discothèques fonctionneront mieux, et vice versa. Les clientèles sont différentes.  Si demain nous devions revenir à la décisions de fermer les bars à 2h, et les discothèques à 7h de nombreux jeunes se retrouveraient dans la rue, ou chez eux. De plus le concept de discothèques plait à moins de personnes.  Celles qui ont su s'adapter et faire évoluer leur concept fonctionnent.

*Cet arrêté concerne 280 établissements qui bénéficient de l'autorisation tardive à Lyon ndrl.

Propos recueillis par Sophie Senty

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