Umih 38 : la bataille continue

Grenoble (38) Les sujets qui fâchent ne manquent pas : augmentation de la TVA, poids des charges sociales… Mais le message délivré aux adhérents lors du congrès départemental du 5 décembre dernier était clair : à chacun de mobiliser ses élus territoriaux !

"Nous aurions dû être bien plus nombreux dans la salle à nous mobiliser pour faire entendre notre voix", regrettait Vincent Fortunato, propriétaire de l'Auberge de Malatras (Tullins), à l'issue du congrès de l'Umih 38 organisé le 5 décembre dans l'amphithéâtre de la chambre de commerce et d'industrie de l'Isère. Le discours de Thierry Grégoire, président de la fédération nationale des saisonniers de l'Umih, fut, il est vrai, musclé. Illustration sur le thème - brûlant - de l'augmentation de TVA : "Nous seuls pouvons défendre nos intérêts. Il faut être vigilant et sensibiliser les élus. Faites pression sur eux. Prenez la TVA : il faut aussi rompre les injustices fiscales et exiger que tout hébergeur y soit soumis à partir du premier euro perçu, chambres d'hôte et gîtes compris. Cela réintroduira aussi de l'équité commerciale." S'affirmer demeure une impérieuse nécessité bien présente à l'esprit de l'Umih 38. Le syndicat a ainsi totalement transformé son journal en un Oui Chefs ! en couleurs pour "redorer l'image de la profession et avoir un poids vis-à-vis des institutions. Il faut que notre magazine arrive sur le bureau des élus et dérange en osant parler des sujets qui fâchent", explique Danièle Chavant, vice-présidente de l'Umih 38.

"Trouver les bonnes parades"
Autre nouveauté : la mise en ligne d'un nouveau site Internet début 2012. L'initiative, au départ iséroise, s'est même régionalisée pour offrir aux huit syndicats départementaux un même outil d'information et d'échanges. "Nous pourrons ainsi constituer une CVthèque régionale et mutualiser les candidatures", se réjouit Laurent Gras, président de l'Umih 38. L'élu se félicite également de la main tendue par Philippe Nicolas, directeur de l'Unité territoriale de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (UT 38-Direecte), pour aider les professionnels "à trouver les bonnes parades au manque chronique de main-d'oeuvre". Un groupe de travail a été ainsi constitué avec des professionnels, la Dirrecte et Pôle emploi. Enfin, autre soutien appréciable, celui du comité régional du tourisme prêt à mettre en valeur le titre de Maître restaurateur. "Nous ne sommes que 17 aujourd'hui. Mais j'espère que le cercle va rapidement s'élargir à 30 et même 50", martèle Laurent Gras, prêt à mobiliser ses troupes. Une réunion sur ce thème sera organisée en mars prochain.