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Starbucks souhaite exclure les armes de ses établissements aux États-Unis

Vie professionnelle - vendredi 20 septembre 2013 10:48
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ETATS-UNIS Dans certains états, porter ouvertement une arme est une coutume mais aussi un droit reconnu par la constitution. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Howard Schultz, CEO de la chaîne de cafés, a décidé d'en appeler à la responsabilité des clients armés en leur demandant de laisser leurs armes à la porte des établissements.



La direction de Starbucks suggère que le débat sur le port d'armes ait lieu sur la scène politique et électorale plutôt qu'au sein de ses établissements.
© DR
La direction de Starbucks suggère que le débat sur le port d'armes ait lieu sur la scène politique et électorale plutôt qu'au sein de ses établissements.

Dans une lettre postée sur son blog, Howard Schultz, CEO de la chaîne de cafés Starbucks, réagit à un débat sur le port d'armes qui dure depuis plusieurs mois au sein de la société. Certains partisans du port ayant organisé des forums improvisés dans quelques établissements ou bien des détournements du logo. Désormais, le président de la chaîne demande à ses clients d'être responsables et de venir sans armes dans les Starbucks, et ce, quelle que soit la loi applicable dans l'État. "Depuis le départ, notre vision de Starbucks est de créer un troisième lieu à mi-chemin entre le travail et la maison, où les gens viennent ensemble partager un bon moment autour d'un café. Nos valeurs ont toujours été centrées sur le rapprochement des gens plutôt que de les diviser", déclare le CEO.

Débattant de l'utilité du port d'armes apparent dans certains états, Howard Schultz intervient quelques heures après la tuerie de Washington. "Le débat sur le port apparent des armes à feu prend une tournure très discourtoise. Certains activistes pro-port d'armes ont organisé des débats dans certains de nos établissements. Les partisans d'un meilleur contrôle se sont parfois sentis menacer par ces activistes armés." Après avoir longuement décrit la position de la compagnie concernant le débat sur le port d'armes, Howard Schultz déclare : "Pour ces raisons, nous demandons à nos clients de venir non-armés dans nos établissements, terrasses comprises, y compris dans les états autorisant le port d'armes apparent, à moins d'être un personnel des forces de l'ordre."

Une requête et non une obligation

Respectant les lois des différents états, Howard Schultz précise dans sa lettre qu'il s'agit d'une requête envoyée aux clients de Starbucks, et non d'une obligation. "Nous laissons une chance aux propriétaires d'armes d'être responsables et de choisir de respecter notre requête. D'autre part, un bannissement pur et simple amènerait à une confrontation avec nos clients partisans du port d'armes. Ce qui n'est pas dans l'intérêt de la compagnie. À ceux qui s'opposent au port d'armes, je leur dis que nos établissements ne sont pas un lieu destiné à ce débat. La politique et les élections sont des arènes plus appropriées."

Faisant appel à la responsabilité des détenteurs d'armes, Howard Schultz ne veut en aucun cas s'aliéner une clientèle nombreuse aux États-Unis. Relancé de manière récurrente, le débat sur les armes à feu enflamme les Américains les distinguant en deux camps difficilement conciliables : pour ou contre. Howard Schultz en appelle au bon sens de ses clients, afin de préserver la tranquillité des établissements Starbucks. D'autant que l'état de l'Iowa vient récemment de reconnaître aux aveugles le droit de porter une arme.

A.J.A

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