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Umih 15 : un combat de survie

Vie professionnelle - mardi 29 mars 2016 16:48
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Saint-Flour (15) Des préoccupations, les hôteliers restaurateurs du Cantal en ont. Mais de la combativité aussi.



Philippe Delterme, directeur général des services de l'Umih, Thierry Perbet, président de l'Umih 15, et Sybille Samoyault, sous-préfète de Mauriac.
© Pierre Boyer
Philippe Delterme, directeur général des services de l'Umih, Thierry Perbet, président de l'Umih 15, et Sybille Samoyault, sous-préfète de Mauriac.

Lors de l'assemblée générale de l'Umih 15, lundi 21 mars à Saint-Flour, un participant a fait remarquer qu'aucun élu n'était présent. "Nous les avons invités, ils se sont tous excusés", a reconnu Thierry Perbet, président de l'Umih 15. Pourtant, avec la concurrence déloyale, les hôteliers auraient aimé avoir leur point de vue. "À Aurillac, 50 chambres sont à louer à la nuitée avec Airbnb. Et il ne s'agit plus de récupérer la taxe de séjour… Ce sont nos concurrents directs, ils doivent être fiscalisés dès le premier euro." "Les services de l'État doivent faire un effort et contrôler aussi les autres, les associations qui font plus de six manifestations par an", a-t-il ajouté en se tournant vers Sybille Samoyault, sous-préfète de Mauriac. "Les chiffres d'affaires s'affaiblissent, il faut réagir. Nous sommes dans un combat de survie."

"Pour lutter contre la pseudo économie collaborative, nous avons deux batailles à mener. Une sur le terrain médiatique et l'autre sur le terrain juridique, a souligné Philippe Delterme, directeur général des services de l'Umih. Nous faisons du lobbying pour faire adopter des obligations pour les loueurs dans la loi."

Être soutenus

Il y a aussi le poids des contrôles et des nouvelles normes, dont l'accessibilité. Thibault Bonnisseau, conseiller technique à la CCI, a expliqué les démarches pour rester dans la légalité : prévoir les travaux, demander des dérogations, les papiers à remplir, "et il y en a beaucoup", etc. Kominé Bocoum, avocat de l'Umih 15, est revenu sur une affaire levée par l'Urssaf (dix mises en demeure et 135 000 € de redressement pour travail dissimulé alors que les contrevenants pensaient être dans l'entraide familiale. Le tribunal a finalement annulé les poursuites et les mises en demeure). "Si vos enfants, vos parents vous donnent un coup de main une journée, cela passe. Si le soutien doit durer plus longtemps, il vaut mieux faire les déclarations d'embauche", a-t-il rappelé.

"Nous demandons à être soutenus pour continuer à exister et à travailler dans un contexte économique difficile, en mutation rapide. Nous participons à la vie des territoires et nous avons un vrai poids avec nos 300 adhérents" a conclu Thierry Perbet.

Pierre Boyer
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