De Roanne Gastronomie à Sail-les-Bains
Tout a commencé en 1995 lorsque cet artiste s'est porté acquéreur de Roanne Gastronomie qu'avait créé en 1974 Georges Pralus. En fait, au départ, Christophe Lambert voulait créer une chaîne gastronomique servant des plats cuisinés sous vide. Mais au lieu d'ouvrir des restaurants, il développa l'entreprise de Briennon et fit passer en trois ans le chiffre d'affaires annuel de deux à dix millions . « Notre créneau est le marché haut de gamme », explique Christophe Leffy, directeur administratif et financier.
Echanges de participations
Le chef Claude Coppéré, avec une équipe d'une vingtaine de personnes (les trois quarts
sont des cuisiniers), produit actuellement quatre mille plats par semaine : pâtés,
légumes, confits, gratins, viandes et poissons, etc. Une extension des installations est
en cours qui devrait permettre à Roanne Gastronomie de grimper à dix mille plats par
semaine avec trente employés pour atteindre un CA de 40 millions dans les deux ou trois
années à venir.
Georges Pralus, qui se consacre désormais à ses inventions et brevets et donne des cours
de cuisine dans tout le pays reste le « consultant de luxe » de la société. Laquelle,
par le truchement de « Bon'Ap », basée à New York vient de prendre une participation
de 10 % du capital de la société anonyme du Parc « Sail-les-Bains », qui exploite et
commercialise depuis août dernier l'eau minérale de cette commune. Le capital de cette
société, dont le p.-d.g. est Robert Weiss, est détenu majoritairement par le groupe
strasbourgeois IBR (Ingénierie du bassin rhénan) et par Karl-Heinz Hurrle, dont le
groupe, basé en Allemagne à Durbach (Bade Wurtemberg), possède une trentaine de
cliniques en Allemagne et en France dont celle du Tonkin et de la Sauvegarde dans
l'agglomération lyonnaise : un échange de participations est prévu entre les deux
partenaires.
Ainsi une complémentarité va se développer entre Roanne-gastronomie et «
Sail-les-Bains ». Christophe Lambert distribue désormais des eaux minérales et le
groupe Hurrle a recours aux plats sous vide des cuisines de Briennon pour ses cliniques
privées.
C. Bannières
Christophe Lambert : de la caméra au... piano.
L'HÔTELLERIE n° 2591 Hebdo 10 Décembre 1998