Marseille
Marseille souhaite ne pas laisser retomber le dynamisme que la Coupe du Monde avait insufflé à sa fréquentation touristique, et faire aussi bien en 1999 qu'en 1998, à en croire les statistiques de l'office de tourisme.
L'organisation, le 19 juin,
de la Massalia, festivités célébrant le 26e centenaire de la ville, était l'occasion
de relancer la machine. La grande parade qui a sillonné la ville, et qui s'est terminée
par un feu d'artifice géant, a drainé 400 000 personnes, sans aucun incident, et a
enthousiasmé les Marseillais.
Face à ce succès, la ville envisage d'ores et déjà de renouveler l'opération l'an
prochain.
"Cette grande fête populaire a été une excellente relance pour l'image de
Marseille, estime Paul Schianchi. Les restaurateurs et cafetiers du centre-ville
ont fait le plein. Quant à l'hôtellerie marseillaise, elle a affiché un taux de
remplissage de l'ordre de 95 %, avec beaucoup de visiteurs des régions voisines. Mais
pour que la progression touristique de Marseille perdure, il faut absolument régler le
problème de la petite délinquance qui fait fuir les touristes."
Il reste que le mois de juin marque, pour les hôteliers, une progression de l'ordre de 2
à 3 % par rapport au mois de juin 1997, juin 1998 n'étant pas comparable, étant donné
la tenue de la Coupe du Monde.
Miser sur la mer et la culture
Le développement du tourisme de congrès et, aujourd'hui, celui du tourisme de
croisières, expliquent cette évolution, mais le tourisme de loisirs prend également peu
à peu de l'expansion. Et, pour séduire les visiteurs potentiels, la ville joue de plus
en plus la carte du tourisme nautique, de la plongée pratiquée chaque week-end par 5 000
personnes, ainsi que les richesses de son littoral avec la mise en valeur (signalétique
particulière) d'une vingtaine de sites et monuments.
Mais encore faudrait-il, souligne Paul Schianchi, le président du CHR 13, qu'un problème
majeur soit résolu : celui du stationnement anarchique sur la route longeant le littoral
rocheux ; il bloque le flux de clients potentiels des établissements situés dans les
petits ports et les criques de la côte.
L'OT mise également sur le tourisme urbain et culturel, avec la création de nouvelles
visites guidées (circuits nocturnes "monuments en lumière", circuits "de
l'antiquité à nos jours"...), forme de tourisme, qui devrait se développer avec
l'arrivée du TGV en 2001.
L. Casagrande
L'HÔTELLERIE n° 2624 Hebdo 29 Juillet 1999