Avenant au contrat de plan Etat-Région
En réaction aux difficultés de la saison dernière, les pouvoirs publics incitent les professionnels à améliorer leurs capacités d'accueil. Les investissements peuvent être subventionnés jusqu'à 50 %. Plus d'une centaine de dossiers sont déjà déposés pour la Vendée.
Au Comité départemental du tourisme de Vendée, on interprète les conséquences de l'Erika d'un point de vue critique et prospectif. Nathalie Batelli explique : "L'Erika a accentué les écarts entre les produits performants répondant aux goûts actuels avec un juste rapport qualité/prix par rapport aux produits obsolètes et non adaptés." Pour preuve, l'hôtellerie de plein air de standing 3 et 4 étoiles a fait 'une saison correcte' - même si ce fut plus difficile au nord des Sables-d'Olonne -, alors que les établissements 1 et 2 étoiles ont souffert. Les établissements de gamme inférieure se remplissent en dernier. "Mais si un 2 étoiles est d'un bon rapport qualité/prix, ça marche encore."
Réaction des pouvoirs publics : l'incitation à l'investissement
Un avenant au contrat de plan Etat-Région a été signé il y a quelques mois. C'est une
aubaine pour les professionnels disposés à investir dans la capacité et/ou la qualité
des hébergements. L'objectif est clairement assigné : "Rétablir et développer
l'image et la renommée de la région Pays-de-la-Loire sur les marchés français et
étrangers où elles ont été profondément altérées par les événements de la fin de
l'année 1999 ; maintenir et améliorer la capacité d'attraction et de développement
durable des hébergements et équipements à vocation touristique de la région, notamment
par des actions sur la qualité ; aider les entreprises qui ont des projets
d'investissements touristiques contribuant à la plurisaisonnalité."
Très concrètement, les pouvoirs publics offrent sur trois ans, de 2001 à 2002, un
montant global de 850 MF de subventions mises à disposition pour 50 % par l'Etat, 25 %
par la Région, et 25 % par le Département. Peuvent y accéder les hôteliers, les
loueurs en meublés et l'hôtellerie de plein air. Pour l'hôtellerie, il est précisé
que sont concernés "les hôtels-restaurants indépendants, hors chaîne
franchisée et intégrée".
Seront pris en compte "les projets de rénovation, d'extension et d'équipement,
d'amélioration paysagère et environnementale des accès et zones d'accueil. Types
d'investissements aidés : chauffage, téléphonie, ascenseurs, mise aux normes,
rénovation des façades, piscines, salles d'activités, décoration... Projets de
création lorsqu'ils contribuent à la sauvegarde ou à la valorisation d'un patrimoine
bâti remarquable, où lorsque les établissements sont implantés dans un secteur où
l'offre est déficitaire".
Une centaine de dossiers à l'étude
Selon le montant des investissements projetés, les aides publiques ainsi dégagées
peuvent représenter de 15 à 50 % du montant global, avec limitation des plafonds à 650
000 F, 750 000 F et 1 350 000 F. Sommes conséquentes qui représentent une vraie
opportunité. Par ailleurs, des conseils sont prodigués pour le montage des dossiers, et
"l'on peut commencer les travaux dès que le dossier est réputé complet",
expression qui signifie que, comme indiqué par M. Colin, délégué du ministère du
Tourisme en Pays-de-la-Loire, "le dossier est éligible et sera accepté".
Fin janvier, une trentaine de dossiers de professionnels vendéens de l'hôtellerie
traditionnelle et de l'hôtellerie de plein air étaient d'ores et déjà instruits et
acceptés. Une centaine d'autres sont à l'étude.
Les hôteliers-restaurateurs espèrent voir leurs demandes prises en compte.
Un an
après l'Erika, l'heure des comptes
Hôtellerie traditionnelle inégalement concernée,
271 000 nuits perdues
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L'HÔTELLERIE n° 2709 Hebdo 15 Mars 2001