Création de poste aux Relais & Châteaux
Poursuivant sa réorganisation interne, la chaîne volontaire renforce son équipe de direction et se dote d'un directeur général exécutif à partir de septembre prochain.
Régis Bulot, président des
Relais & Châteaux, n'est pas du genre à lancer des paroles en l'air. "Le
président ne peut plus être la tête et les jambes !", avait-t-il prévenu,
lors de l'assemblée générale du congrès de Naples, en novembre 2000. Tout en
précisant : "Si nous souhaitons que la chaîne Relais & Châteaux garde son
rang, renforce sa notoriété et garantisse son développement, la structure actuelle doit
impérativement se renforcer avec la création d'un poste de directeur général
exécutif."
Restait à trouver le futur collaborateur en question. Une démarche qui n'était pas
aussi aisée qu'on pouvait le penser puisque l'heureux élu devait absolument être un
homme du 'sérail'. Qu'à cela ne tienne ! Aujourd'hui, les Relais & Châteaux ont bel
et bien trouvé chaussure à leur pied en la personne de Jean-Louis Bottigliero, l'actuel
directeur général de l'Hôtel Martinez à Cannes.
"Diplômé de l'école hôtelière de Nice, Jean-Louis Bottigliero a toutes les
compétences professionnelles requises pour assurer la direction générale exécutive de
la chaîne. Il bénéficie également de la culture Relais & Châteaux ainsi que de
celle de Leading Hotels of the World", confie Régis Bulot. Agé de 37 ans, ce
Marseillais d'origine, à la personnalité bien trempée, est effectivement loin d'être
un étranger au sein du groupement volontaire.
Esprit maison
A la tête du palace cannois depuis cinq ans, Jean-Louis Bottigliero a autrefois dirigé
un établissement membre des Relais & Châteaux (le Château de Gilly en Bourgogne).
Mieux encore : cet 'aubergiste', comme il aime à se définir, a aussi occupé les
fonctions de délégué de la chaîne pour la région Bourgogne-Champagne-Alsace. De quoi
bien saisir les rouages et l'esprit de la 'maison' qui réunit cette année quelque 452
adhérents. D'autant plus facilement d'ailleurs que le patron du Martinez évolue
également depuis le début de sa carrière dans l'hôtellerie et la restauration de
prestige : Grand Vefour, Concorde Lafayette, Crillon...
Avec cet homme à ses côtés, qui rejoindra le siège parisien dès l'automne prochain,
Régis Bulot va donc sans aucun doute pouvoir mener à bien les ambitions de la chaîne.
Après la création de deux directions fonctionnelles avec Jacques Olivier Chauvin au
marketing et commercial et Frédéric Laroche à la direction administrative, la
nomination de Jean-Louis Bottigliero finalise la réorganisation de l'association.
Les missions principales du directeur exécutifw Mettre en place la politique de la
chaîne selon la stratégie et les actions définies par le conseil d'administration |
84 Français
"Le directeur général exécutif va avoir pour mission de gérer le côté
opérationnel de la chaîne tout en proposant des axes nouveaux de développement. Cela
veut dire que le rôle du président va sensiblement évoluer", indique le
président des Relais & Châteaux. Et d'ajouter : "Ayant davantage de recul,
ce poste ne nécessitera plus une disponibilité totale et pourra donc être occupé par
un membre des Relais & Châteaux, sans pour autant gêner la bonne marche des affaires
de celui-ci."
En attendant, le réseau va pouvoir poursuivre son petit bonhomme de chemin. Un chemin
qui, à l'heure de la globalisation, a déjà avancé à la vitesse grand V. Depuis
l'arrivée de Régis Bulot, la chaîne est ainsi passée de 372 membres en 1988 à 452
dans 47 pays en 2001. Et s'agissant des 150 établissements français présents voilà 13
ans, 84 d'entre eux seulement figurent encore dans le guide. Du côté du montant des
cotisations, il est intéressant de noter que la part de ces dernières est passée de 80
% des recettes à moins de la moitié en 2001.
Quant à l'évolution du chiffre d'affaires de la chaîne, il faut reconnaître qu'elle
est aussi assez spectaculaire : 16 MF en 1988 contre 72 MF. Sans oublier l'augmentation du
volume d'affaires générée par la centrale de réservations et la vente de chèques et
forfaits qui a atteint 159 MF au terme du dernier exercice à comparer aux 4,6 MF de 1988.
Des chiffres qui, avec le temps, donneront probablement encore plus d'argent !
C. Cosson
Jean-Louis Bottigliero : un 'Palmé d'or'Dans le show biz, on dirait volontiers que le rôle lui colle à la peau. D'un
côté, ce méridional, titulaire d'un BTS à l'école hôtelière de Nice, est un
amoureux du 'bien manger' et du 'bien boire', et surtout de l'art de recevoir à la
française. A la fois chaleureux et toujours sur le qui-vive, il a d'ailleurs débuté sa
carrière au Grand Vefour. De l'autre, Jean-Louis Bottigliero est aussi un gestionnaire et
manager averti. Ce père de deux petites filles a effectivement été formé à bonne
école. A commencer par celle de René Traversac, cofondateur des Relais & Châteaux
et créateur des Grandes Etapes Françaises. Ce dernier lui confie du reste à 24 ans les
rênes du Château de Gilly en Bourgogne. |
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L'HÔTELLERIE n° 2718 Hebdo 17 Mai 2001