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Vie professionnelle
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Umih 33 à Bordeaux

Le combat continue !

Plus déterminés que jamais à faire entendre leur voix, les adhérents de l'Umih Gironde mènent parallèlement au combat contre la TVA des actions destinées à revaloriser l'image de la profession.

"La réponse que nous ont donnée les pouvoirs publics n'ayant pas été à ce jour à la hauteur de nos attentes, la lutte continue. Chez nous la motivation reste intacte." En ouverture de l'assemblée générale de l'Umih 33 et en présence d'Alain Juppé, maire de Bordeaux, et de Laurent Courbu, président de la CCIB (chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux), Serge Pétoin a tenu à enfoncer le clou. Le président de l'Umih 33 n'a pas manqué de rappeler la mobilisation des Girondins lors de la grande manifestation du 4 mars - 120 participants pour bloquer la frontière espagnole. Une action qui, loin d'être un coup d'épée dans l'eau, se prolongera sur d'autres opérations... Autre sujet qui fâche, la RTT, avec à l'appui une étude. "En 2000, la Gironde a été choisie avec 7 autres départements français comme pilote dans l'étude des effets de l'application de la RTT sur nos entreprises. Sur les 12 entreprises girondines interrogées, 1 seule pouvait passer aux 39 heures. Réduire le temps de travail, c'est faire appel à des emplois précaires. Nous refusons la précarité." Un discours qui va dans le droit fil de la philosophie du groupement d'employeurs de l'hôtellerie-restauration créé l'été dernier : sur 25 salariés accueillis depuis le mois de septembre, les 2/3 l'ont été en CDI. Le premier bilan de ce groupement (que l'on peut joindre au 05 56 48 82 15) est d'ailleurs positif puisque 11 personnes ont été embauchées directement par les entreprises qui les avaient à disposition.
L'Umih 33 entend être présent dans tous les organismes décisionnels de la ville, du département, voire de la région. Ainsi, avec cinq représentants présents au sein de la CCIB, le syndicat girondin a participé à la création d'une commission tourisme, présidée par Serge Pétoin. L'organisme consulaire par la voix de son tout nouveau président,
Laurent Courbu, a clairement annoncé son soutien : "Nous voulons élaborer ensemble des propositions afin de relayer vos actions. Nous espérons vous apporter un plus."
Pour sa part, Alain Juppé a également fait savoir qu'une plate-forme commune 'tourisme d'affaires' devrait voir le jour : "Un accord a été trouvé entre Bordeaux, la communauté urbaine et le département." Et d'indiquer sur ce dossier, qu'un second appel d'offres venait d'être lancé pour la reconstruction du palais des congrès. Le premier appel d'offres a en effet échoué en novembre dernier, l'enveloppe fixée par la municipalité - 100 MF - n'ayant pas trouvé d'écho auprès des entreprises de travaux publics.

Valoriser la profession : action !
A l'ordre des actions novatrices conduites par l'Umih 33, celle d'un dossier technique suscité par son partenariat avec la BPSO, Banque Populaire du Sud-Ouest. Serge Pétoin en a rappelé la teneur : "Ce dossier présentera la structure de l'entreprise, son mode de gestion, la qualification de son personnel, l'ancienneté dans le métier, la connaissance technique de l'exploitant. Il fera le point sur l'état de l'outil de travail, mais donnera les avis des différentes commissions, sécurité, électricité, nuisances sonores... et sur la santé financière de l'entreprise, études des bilans et comptes de résultats, analyses des ratios..." Ce dossier qui permettra d'accélérer l'obtention de crédits bancaires pourrait être repris au niveau national par la Banque Populaire, et profiterait donc à l'ensemble des adhérents de l'Umih. Il pourra également s'avérer utile pour les demandes de subvention ou lors des transmissions d'entreprises.
Autre axe fort, la formation des jeunes, et par là-même la question de fond : comment revaloriser l'image des professions des CHR ? Le discours sur le sujet est nouveau : "Nous souhaitons nous remettre en question, a indiqué au nom de la profession Francis Garcia, président de la branche restauration. Il faut étudier avant toute chose ce qui conduit à la défection des jeunes. Souvent envisagée comme une solution de repli face à de mauvaises notes, l'orientation conduit à des abandons en cours de formation, et ensuite à un turn-over énorme. Recrutement, temps d'apprentissage, respect des cursus, droit du salarié, voilà des domaines sur lesquels il nous faut porter nos efforts." Ce travail de longue haleine a déjà commencé sous l'impulsion d'Olivia Ferranderi, patronne du restaurant le Viandocks, quai de Paludate à Bordeaux. La responsable de la formation à l'Umih 33 explique : "Nous travaillons avec le CFA Simone Brandy à Bordeaux pour déboucher sur une meilleure orientation, plus qualitative, et sur un meilleur suivi des jeunes, depuis l'orientation jusqu'aux stages. On veut restaurer le dialogue entre le jeune, l'entreprise et la formation."
"Dialogue", voilà bien le mot qui résume le mieux la philosophie du syndicat girondin.
B. Ducasse

Serge Pétoin entouré d'Alain Juppé et de Laurent Courbu.

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L'HÔTELLERIE n° 2718 Hebdo 17 Mai 2001