Baromètre mensuel Pannell Kerr Forster Consulting France
Si les taux d'occupation fléchissent dans le haut de gamme parisien, le moyen gamme et la province continuent d'accueillir des visiteurs en masse. Un phénomène qui s'accompagne d'une augmentation sensible des prix moyens chambre.
En dépit du ralentissement
de l'économie américaine, l'industrie hôtelière française paraît toujours bien tenir
la barre en ce quatrième mois de l'année. Au terme du mois d'avril dernier, les chiffres
s'avèrent d'ailleurs globalement plutôt bien orientés. D'après le baromètre Pannell
Kerr Forster Consulting France, établi à partir d'un échantillon stable comprenant
quelque 30 000 chambres du 2 étoiles au 4 étoiles luxe, les revenus par chambre
disponible (RevPar) continuent ainsi d'enregistrer des progressions sensibles tant à
Paris qu'en province. A tel point qu'ils atteignent 7 % sur le haut de gamme parisien, 8,8
% dans le moyen de gamme et jusqu'à 10,7 % pour les 4 étoiles provinciaux.
Des chiffres intéressants qui résultent cependant de facteurs distincts suivant les
zones géographiques et les segments d'hôtels observés. Dans la capitale, si le RevPar
s'affiche à la hausse, notamment sur le créneau haut de gamme, c'est parce que ces
établissements privilégient désormais la clientèle individuelle au détriment des
groupes ou bien encore de l'activité tour-opérateur. Ce qui signifie, en clair, que les
hôtels haut de gamme optent pour une politique de prix moyen élevé contre celle de
l'occupation à outrance.
Du reste, l'hôtellerie haut de gamme parisienne voit son niveau de fréquentation baisser
de manière conséquente au terme du mois d'avril dernier. La catégorie Grand luxe perd
quelque 12 % d'occupation à 75,4 %, tandis que les Hôtels de charme chutent de 8,7 % à
68,8 %, et les First class de 3,7 %. Au final, le taux d'occupation moyen des 4 étoiles
parisiens se stabilise à 75,9 %, soit - 4,1 % par rapport à la même période de
l'année dernière.
Heureusement, les recettes moyennes chambre sont capables de combler cette diminution
d'occupation puisqu'elles grimpent globalement de 11,6 % à Paris pour le haut de gamme.
Bonnes performances en province
Du côté des 2 et 3 étoiles de la Ville lumière, le moral est, lui, au beau fixe. Et
pour cause ! Qu'on le veuille ou non, la demande reste très élevée. Résultat : le taux
d'occupation se maintient d'une part à plus de 83 % grimpant de 1 % par rapport à avril
2000, et d'autre part, les prix moyens affichent une augmentation moyenne de 7,7 % à 559
FF.
Quant à la province, elle tire elle aussi assez bien son épingle du jeu. Pour commencer,
elle constate une progression généralisée de son niveau de RevPar. Il n'en demeure pas
moins vrai que les prix moyens demeurent, eux, d'une manière générale, relativement
stables à l'exception des 2 étoiles qui gagnent quelque 5 %. Mais, les taux d'occupation
sont en revanche bien orientés avec + 9 % pour les 4 étoiles, + 7,1 % pour les 3
étoiles, et + 3,3 % pour les 2 étoiles. Une tendance qui, avec les beaux jours, pourrait
se confirmer dans les prochaines semaines.
C. Cosson avec PKF Consulting France
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L'HÔTELLERIE n° 2720 Hebdo 31 Mai 2001