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Manifestation des PME à Lyon

Les restaurateurs dans la rue

Même si l'on pouvait imaginer une plus forte mobilisation, les restaurateurs n'étaient pas absents de la manifestation organisée jeudi dernier à Lyon, à l'appel de la CGPME, dont le président national, Jacques Freidel, avait fait le voyage dans le Rhône.

De nombreux panneaux indiquaient la revendication majeure des manifestants : "35 heures, assouplissement de la loi." A Lyon, de la place des Terraux - après un détour par le bureau voisin du maire Gérard Collomb - à la préfecture, le cortège a rassemblé quelques centaines de chefs d'entreprise, dont beaucoup des BTP, mais aussi des représentants des professions libérales, des agriculteurs, des artisans et des restaurateurs du Rhône, dont Didier Rinck, président départemental de la branche.
Tous demandaient donc l'assouplissement de la loi sur les 35 heures au sein des entreprises de moins de 20 salariés. Pour Alain Chartier (La Maison de l'Entrecôte à Lyon et Grenoble), il est "impensable de passer aussi rapidement des 43 heures aux 35 heures ! On est certes passé aux 39 heures en janvier, mais là, c'est le grand écart parce qu'avec les heures d'équivalence, on arrive à un différentiel de 10 heures et demi par semaine. Au plan économique, c'est impossible. On semble oublier que nous sommes à la disposition de clients et que l'on se plie à leurs horaires..."
Pour Olivier Paget et Charles Bonnet (La Soupière), "on va en arriver à travailler seulement 3 jours ! Je ne vois pas de solution même si pour notre petite unité de 3 personnes, nous ne serons concernés qu'en 2002. On a donc le temps de voir venir, mais quand même..." Emmanuel Faucon (Brasserie des Brotteaux) se dit lui aussi inquiet : "Nous étions un pays de travail et l'on est en train de rendre les gens fainéants... Je suis sidéré par cette obligation des 35 heures. Comment allons-nous assumer le surplus financier ? Il y avait déjà eu les problèmes à régler avec les 2 jours de repos consécutifs et nous avons embauché. Là, nous allons être obligés d'ouvrir plus tôt (de 8 heures à minuit actuellement) et le dimanche, où nous fermions habituellement."
J.-F. Mesplède


Tous demandaient l'assouplissement de la loi sur les 35 heures au sein des entreprises de moins de 20 salariés.

Les 4 revendications majeures

w Augmentation du contingent d'heures supplémentaires de 130 à 200 heures.
w Pérennité de la rémunération limitée (10 %) des 4 premières heures supplémentaires.
w Principe du paiement des heures supplémentaires sous forme de salaire majoré et non de repos compensateur.
w Accès direct à l'annualisation du temps de travail.

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L'HÔTELLERIE n° 2722 Hebdo 14 Juin 2001


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