Baromètre restauration L'Hôtellerie/Coach Omnium
Conformément au phénomène 2000, l'année 2001 démarre tout doucement pour les restaurateurs du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium. De toute manière, l'activité se montre désormais en montagnes russes, avec des mois qui se suivent sans se ressembler. Après les fêtes de fin d'année, le mois de janvier fait grise mine et le nombre de couverts servis chute de plus de 13 points. Logiquement, ce sont les dîners qui 'dégustent' le plus. Avec un mois de décembre propice aux banquets (+ 21 % par rapport au mois de novembre) et aux repas familiaux, les Français 'digèrent'... Et ce sont les restaurateurs proposant un ticket moyen faible qui s'en sortent le mieux. C'est la fameuse Saint-Valentin qui va redresser la barre, en se répercutant sur plusieurs jours. "Cette année, la fête des amoureux est tombée un mercredi, ce qui nous a permis de bien travailler toutes les soirées de la semaine et deux week-ends du mois", témoigne un restaurateur normand.
Une météo calamiteuse
Malgré la reprise amorcée en février, le début du printemps, marqué par la pluie
surabondante et les inondations, pénalise la profession qui ne retrouve pas les
résultats des années précédentes, en particulier pour les déjeuners. Mais, il semble
que ce ne soit pas la seule explication. "Les vacances de Pâques, entièrement
étalées sur le mois d'avril, ont fait chuter mon nombre de couverts servis",
analyse un restaurateur haut de gamme. Météo triste, effets des 35 heures, la
fréquentation des restaurants de ces deux premiers mois printaniers reste modeste,
malgré le bon moral des ménages. Mais, ce ralentissement de la fréquentation ne se
répercute nullement sur les prix moyens couvert, qui sont d'ailleurs, depuis le mois de
décembre, tout à fait honorables. Ce sont les établissements au ticket moyen compris
entre 135 et 200 F qui avantagent la tendance avec une hausse pour le mois d'avril proche
de 15 % par rapport à avril 2000. Pour le haut de gamme, l'addition se révèle moins
juteuse. "Les Français sont frileux, les particuliers ont le porte-monnaie un peu
serré : un couple ne prendra qu'une 1/2 bouteille de vin. Ils ont plus de temps libre,
donc davantage d'occasions de dépenser leur argent ailleurs que dans les
restaurants", confie un professionnel. Selon l'Insee, la courbe de consommation
des Français a chuté de 0,8 % en avril. Mais, gardons bon espoir, avec le retour du
soleil qui chasse la morosité ambiante provoquée par le mauvais temps, les Français
retrouvent doucement l'envie de se faire plaisir. La fin du printemps s'annonce plus
bénéfique pour les restaurateurs...
E. Georges
© Atelier Proust
La fréquentation des restaurants de ces deux premiers mois printaniers reste
modeste.
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L'HÔTELLERIE n° 2722 L'Hôtellerie Économie 14 Juin 2001