Centrales de réservations hôtelières
Globalement, les centrales de réservations se portent bien et confirment une demande en continuelle augmentation à deux chiffres depuis près de 3 ans. Le nombre de nuitées a encore progressé de 17,5 % cette année, au cumul à fin avril 2001 par rapport à la même période de l'année passée. Quant au prix moyen chambre, il est en très légère augmentation de 2,1 %. La chute du dollar et du yen, ainsi que la situation latente aux Etats-Unis, freinent toute augmentation tarifaire importante. L'année 2000 avait fait des prouesses dans tous les domaines et certaines centrales n'envisagent pas de retrouver un aussi bon millésime. "Avec l'année super-exceptionnelle que nous venons de connaître, je pense que nous aurons du mal à renouveler les résultats deux années de suite", précise Armand Benichou d'Abotel. Cependant, Karen Dulal d'Inter Hôtel constate que "le début d'année a été assez tranquille, mais depuis avril, nous ressentons une certaine accélération dans les réservations". Enfin, certaines centrales hôtelières se félicitent de leur travail commercial qui est en train de porter ses fruits. "Nous avons décidé de prospecter ardemment le marché des groupes. Nous avons ainsi constaté une réelle demande et ce secteur est en pleine expansion chez nous avec un potentiel colossal", souligne Laurence Andorka, directrice commerciale et marketing de SRS Worldhotels. "Nous avons également intensifié nos actions de commercialisation auprès des agences de voyages par une news letter adressée en fax mailing avec les promotions. Les retombées sont encoura-geantes", conclut-elle.
Les agences reviennent en force
Alors que les agences de voyages flirtaient avec en moyenne 50 % de part de la demande sur
le début de l'année 2000, elles explosent les scores et représentent près de 68 % des
réservations hôtelières cette année. A noter également que la part des GDS a
énormément progressé : 50 % en 2001 contre 28 % en moyenne à fin avril 2000. Ceci
expliquant cela car les GDS ont la faveur des agents de comptoir. De plus, les
réservations via le télécopieur sont également en perte de vitesse. 26 % des
réservations étaient réalisées via le fax l'an passé contre 7 % en moyenne cette
fois-ci. Internet reste, quant à lui, à seulement 5 % et on est loin des 15 %
pronostiqués par les analystes, bien que le nombre de réservations devrait s'accroître
considérablement durant l'été, comme les années précédentes. Du côté de la
clientèle, c'est le grand public qui a vu sa part le plus chuter sur les 4 premiers mois
de l'année, accusant un recul de près de 13 points. La météo déplorable, les embargos
liés à la crise de la fièvre aphteuse, la morosité économique ont refroidi les
particuliers. De plus, l'habitude prise de réserver à la dernière minute n'arrange
rien. Enfin, concernant les entreprises, leur situation en termes de demande reste
quasiment identique à celle de l'an passé. Elles représentent moins d'un quart des
nuitées hôtelières enregistrées.
Renfort de l'Amérique du Nord
Au regard des résultats des centrales de réservations, on s'aperçoit que la clientèle
domestique continue sa récession. En effet, la part des Français qui avait déjà
diminué en 2000 par rapport à 1999 ne cesse de décroître pour représenter 22 % de la
clientèle sur le début de l'année contre près de la moitié l'an passé. En revanche,
celle qui se taille la part du lion vient du continent nord-américain avec 38 %. Elle est
d'ailleurs à la hausse de 26 points cette année. Reste à savoir sur les mois à venir
quel va être le comportement des différentes clientèles, alors que l'on observe un
tassement de l'activité hôtelière, tant dans le tourisme d'affaires que dans le
tourisme de loisirs.
M.-L. Estienne
Internet reste, quant à lui, à seulement 5 % et on est loin des 15 %
pronostiqués par les analystes.
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L'HÔTELLERIE n° 2722 L'Hôtellerie Économie 14 Juin 2001