En hôtellerie
Le tourisme azuréen, en phase de croissance depuis 1996, connaît une véritable accélération de la demande depuis peu. L'année 2000 a d'ailleurs établi de nouveaux records en nombre de visiteurs mais surtout en termes de retombées économiques, alors que le parc hôtelier est stabilisé.
Malgré un léger recul du volume global des visiteurs au printemps, la fréquentation de la Côte d'Azur se présente comme excellente pour le démarrage de la saison 2001, notamment dans le secteur 'marchand'. "L'évolution est sensible depuis plusieurs années", précise Patrick Vece, responsable de l'Observatoire du tourisme Riviera Côte d'Azur. "Seul le mois de mars 2001 a enregistré un recul mais l'occupation a poursuivi sa croissance en avril. Mai devrait également tenir ses promesses en raison des manifestations d'envergure comme le festival du film ou le grand prix, qui ont connu un vif succès." Toutes catégories confondues, le taux d'occupation a atteint les 67,3 % en avril, score généralement obtenu en mai seulement, voire en juin ou en juillet comme ce fut le cas en 1994. Ces bons résultats sont en partie attribués à une forte demande de courts séjours sur les bords de la Méditerranée. L'hôtellerie de moyen et de haut de gamme ainsi que les palaces en sont les premiers bénéficiaires. Mais globalement, l'Observatoire reste prudent et déclare que "2001 présente encore quelques incertitudes quant à savoir si les résultats excéderont ceux de 2000".
Gros plan sur 2000
L'an passé, la fréquentation des hôtels homologués et des résidences de tourisme a
augmenté de 7,3 % par rapport à 1999, passant pour la première fois la barre des 14
millions de nuitées. "Une forte croissance de la demande en hôtellerie a
largement compensé le tassement observé dans les résidences de tourisme",
explique-t-on au comité régional du tourisme. Du côté des recettes moyennes, celles-ci
ont également connu une progression. La flambée la plus remarquée s'est produite sur
les établissements 4 étoiles et luxe atteignant 1 150 F, soit une hausse de 9 % par
rapport à 1999. Cependant de précédentes études avaient révélé que les tarifs
hôteliers affichés dans la région, contrairement aux idées reçues, étaient
inférieurs à ceux relevés dans les capitales européennes et les grands carrefours du
tourisme international. "L'évolution constatée sur 2000 n'est qu'un rattrapage
et il existe encore une marge de croissance si la demande se maintient au niveau
actuel", mentionne Patrick Vece.
Peu de mouvements sur le parc hôtelier
Avec près de 30 000 chambres classées et un parc de 750 hôtels, l'offre hôtelière de
la Côte d'Azur devrait répondre sans souci à cette demande croissante. Or, depuis
quelques années, le parc évolue peu ou pas. Si cette situation est favorable aux prix
moyens, elle ne l'est pas forcément pour le dynamisme du secteur. L'hôtellerie
azuréenne cherche apparemment à améliorer son confort mais pas à se pourvoir en
chambres supplémentaires. "Les mouvements concernent des reclassements en
catégorie supérieure. Un certain nombre d'hôtels 3 étoiles sont notamment passés 4
étoiles", explique Patrick Vece. Mais la répartition de l'offre n'est pas
équilibrée et "certains secteurs supporteraient mal l'arrivée d'une nouvelle
structure alors que d'autres zones auraient grandement besoin de se doter d'un
établissement supplémentaire", conclut Patrick Vece. Ainsi, le marché niçois
absorbera sans grande difficulté l'unité de prestige qui doit ouvrir dans l'ancien
Palais de la Méditerranée sur la Promenade des Anglais, explique-t-on au CRT.
M.-L. Estienne
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L'HÔTELLERIE n° 2722 L'Hôtellerie Économie 14 Juin 2001