Baromètre mensuel Pannell Kerr Forster
La fréquentation s'est stabilisée en province tandis que les établissements parisiens ont observé une baisse sensible de leur nombre de clients, probablement imputable au phénomène des 'ponts'. Les prix moyens chambre demeurent bien orientés.
Les mois passent et
l'hôtellerie française réalise toujours d'assez jolies performances. Reste qu'au terme
du mois de mai dernier, le baromètre Pannell Kerr Forster Consulting France, établi à
partir d'un échantillon stable d'hôtels classés du 2 au 4 étoiles luxe représentant
quelque 30 000 chambres, a observé de fortes disparités entre le taux d'occupation, la
recette moyenne chambre (RMC) et le revenu par chambre disponible (RevPar). A commencer
par les établissements haut de gamme parisiens qui ont enregistré un important
fléchissement de leur niveau de fréquentation par rapport à l'an 2000.
Dans la capitale, le taux d'occupation moyen des hôtels 4 étoiles a en effet globalement
chuté de 2,5 %, passant de 84,5 % en mai 2000 à 82,4 %. Les baisses les plus sensibles
ont été constatées au sein des catégories Grand luxe (- 7,6 %) ainsi que pour les
Hôtels de charme (- 8,1 %). Les palaces n'ont pas été épargnés par le phénomène
puisque leur remplissage a lui aussi diminué de 4,8 % à 80,4 %. Malgré cette tendance
baissière probablement suscitée par les nombreux ponts qui animaient le mois de mai, les
prix moyens du haut de gamme parisien ont continué de grimper.
Même si cette progression s'avère moins franche que celle des mois précédents, la RMC
s'est néanmoins améliorée de 4,3 %, atteignant les 1 678 F contre 1 609 F un an
auparavant. A noter une hausse de plus de 12 % pour le segment First class qui est parvenu
à afficher une RMC de 1 458 F en mai 2001 contre 1 298 F l'année dernière.
Au final, le RevPar moyen de l'hôtellerie haut de gamme parisienne a augmenté de 1,6 %
en mai avec des reculs sévères, notamment pour les unités Grand luxe (- 3,9 %) et les
Hôtels de charme (- 1,2 %).
Concernant l'hôtellerie moyenne gamme, la Ville lumière a plutôt bien tiré son
épingle du jeu au mois de mai dernier. Le taux d'occupation moyen a d'ailleurs conservé
un niveau élevé : 81,3 %, soit 83,7 % pour les 3 étoiles supérieur et 80,6 % pour les
2 étoiles. Parallèlement, les RMC ont davantage augmenté que dans le luxe. La
progression globale a effectivement atteint 6 % à 577 F contre 544 F pour la même
période en 2000. Résultat : le RevPar a lui aussi augmenté assez fortement. Il a du
reste frôlé la barre des 470 F (469 F très précisément), soit une progression de 2,9
% par rapport au mois de mai 2000.
Grand Prix de Monaco
Côté province, le moral est au beau fixe. Selon le baromètre de PKF Consulting France,
la province a de fait une nouvelle fois constaté une hausse de ses prix moyens, tandis
que le niveau de remplissage demeurait globalement stable. Avec le changement de date du
Grand Prix de Monaco (mai au lieu de juin), l'hôtellerie 4 étoiles de province a vu
ainsi ses RMC s'envoler de 21,5 %. Celles des 3 et 2 étoiles ont bondi respectivement de
14,7 % et 6,3 %.
Cette croissance s'est, bien entendu, répercutée au niveau du RevPar qui varie de + 4,8
% pour les 2 étoiles à + 21,3 % pour les 4 étoiles. On notera cependant que le taux
d'occupation est resté stable dans les hôtels de province.
C. Cosson avec PKF Consulting France
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L'HôTELLERIE n° 2725 Hebdo 5 Juillet 2001