Actualités

Courrier des lecteurs
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Rubrique animée par Pascale Carbillet et Tiphaine Beausseron.
Exclusivement réservée aux établissements abonnés.
pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

_________ Ça va mieux en le disant _________

Arrêtons de diviser la profession sur la RTT

Les politiques comme les professionnels pensent qu'il y a 2 camps, dont un a raison et l'autre tort.
Le chef d'entreprise, qui a une marge financière réduite et qui attend toujours qu'on lui donne un exemple pour lui prouver que la RTT est applicable (au niveau d'un planning de travail) dans une structure de 4 salariés dont 2 dirigeants, a raison d'avoir peur. Il a d'autant plus peur qu'on ne lui a toujours pas fourni un exemple pour le rassurer sur le coup de la mise en place de la RTT chez lui, et son comptable ne peut pas lui dire sans rougir que les aides vont compenser l'augmentation de sa masse salariale.
Ce chef d'entreprise a raison d'être hostile à la RTT, car il ne peut pas affirmer qu'elle n'aura pas des conséquences désastreuses sur son outil de travail et son patrimoine.
Mais un autre chef d'entreprise qui pense autrement a-t-il forcement tort ?
Celui qui voit la vocation pour son métier s'effondrer, puisque les candidats à l'embauche sont de plus en plus difficiles à trouver, et dans les CFA, les demandes d'apprentissage suivent le même mouvement. En prenant le problème à la source, il pense que cela provient d'un déficit d'image en partie dû à l'écart qui se creuse entre les horaires des autres professions et les nôtres. Ce chef d'entreprise se dit que si nos horaires n'évoluent pas à la baisse, ses enfants ne trouveront plus du tout de collaborateurs. Et il pousse également le raisonnement en se disant que, chez lui, son équipe constitue un des piliers de son entreprise, et que si ce pilier se sent bien, il sera efficace et pérenne. Il se dit également que tout le monde sait et dit que la fidélisation d'un client coûte 7 fois moins cher que la recherche d'un nouveau salarié, et que l'application de cet adage à la fidélisation d'un collaborateur peut s'appliquer et qu'il est plus facile de fidéliser ses clients avec une équipe constante.
Le chef d'entreprise qui pense autrement a-t-il tort ? Je ne le crois pas, mais pour autant il se pose des questions :
* le législateur avait-il prévu que dans des entreprises familiales les employés ayant plusieurs années de maison marqueraient sur le relevé hebdomadaire : 38 heures + 25 minutes ?
* le législateur avait-il prévu que les employés désirant faire
1/2 heure supplémentaire par jour pour gagner plus à la fin de l'année se les verraient refuser car, en dépassant le quota d'heures supplémentaires autorisées (90 heures/an), le patron risque la prison ?

(B.P. de Saint-Raphaël) zzz60t

Où contacter le Château des Ducs de Joyeuse ?

Dans votre hebdomadaire n° 2719, daté du 24 mai 2001, vous avez publié un article concernant le Château des Ducs de Joyeuse. Je cherche à contacter cette entreprise. Pourriez-vous me communiquer leurs coordonnées ? (H.C. de Bagnolet)

Ce château du XVIe siècle, classé Monument historique, est situé au bord de l'Aude, à Couiza, entre Perpignan et Carcassonne.
Vous pouvez contacter le Château des Ducs de Joyeuse aux coordonnées suivantes :
Château des Ducs de Joyeuse
1, allée du Château
11190 Couiza
Tél. : 04 68 74 23 50
Fax : 04 68 74 23 36
E-mail : d.avelange@chateau-des-ducs.com
Web : www.chateau-des-ducs.com
Contact : Dominique Avelange zzz48l

Fête nationale

Samedi 14 juillet

Au regard du Code du travail, le 14 juillet, bien qu'il soit jour de fête nationale, est un jour férié ordinaire. Ce qui veut dire que le Code du travail ne prévoit rien pour ce jour, qui peut être non seulement travaillé, et ce, sans aucune majoration de salaire. Les repos ou majorations de salaire pour les jours fériés ordinaires sont prévus par les conventions collectives, usages, contrats de travail...
La convention collective des CHR du 30 avril 1997 a instauré le principe de 3 jours fériés en plus du 1er mai. Mais tous les salariés des CHR ne bénéficient pas automatiquement de ces jours fériés supplémentaires.
En effet, dans les établissements permanents, ne peuvent prétendre à ces 3 jours supplémentaires que les salariés qui ont 1 an d'ancienneté dans l'entreprise. Cette condition d'ancienneté s'apprécie par rapport à la date anniversaire de la convention collective, c'est-à-dire au 8 décembre.
Quant aux travailleurs saisonniers, ils doivent eux aussi remplir des conditions d'ancienneté qui s'apprécient différemment, et le nombre de jours fériés ordinaires auxquels ils ont droit va dépendre de la durée d'ouverture de l'établissement.
Pour pouvoir bénéficier de jours fériés supplémentaires, les salariés saisonniers doivent avoir effectué deux saisons consécutives chez un même employeur.
Si l'établissement saisonnier est ouvert moins de 4 mois, le salarié n'a droit qu'à 1 jour férié ordinaire (en plus du 1er mai) ; si la période d'ouverture est comprise entre 4 et 9 mois, ils ont droit à 2 jours fériés en plus du 1er mai.
Nous rappelons à nos lecteurs que les principes institués par la convention collective des CHR constituent des minima. Il est évident que si les salariés bénéficiaient déjà des 10 jours fériés ordinaires avant la mise en place de la convention collective, cela constitue des avantages acquis qu'ils doivent conserver.
C'est l'employeur qui choisit les 3 jours fériés qu'il va accorder parmi les 10 prévus par le Code du travail (1er janvier, lundi de Pâques, 8 mai, Ascension, lundi de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre, Noël). La convention accordant une grande liberté à l'employeur quant à la mise en place des jours fériés, cette liberté ne doit pas conduire à la suppression de ces jours.
En outre, la convention prévoit que c'est seulement dans l'hypothèse où l'activité de l'établissement nécessiterait la présence des salariés pendant les jours fériés retenus que le salarié devra bénéficier d'une journée de compensation. zzz60o

La RTT n'est pas encore obligatoire dans la profession

Je suis voiturier-bagagiste dans un hôtel 4 étoiles, et je travaille 43 heures par semaine. J'aurais voulu savoir s'il est vrai qu'au mois de juillet nous allons passer à 41 heures, et en janvier 2002, à 39 heures. Si c'est exact, pouvez-vous me donner les dates ? Je vous en remercie par avance. ( B.J. de Nantes)

Nous ne pouvons vous donner de date, car votre entreprise ne sera obligée d'appliquer une réduction du temps de travail que lorsque l'accord RTT - qui vient d'être signé par deux syndicats employeurs (SFH et SNRLH) et deux organisations salariés (CFDT et CGT) - sera étendu pour le rendre obligatoire à toutes les entreprises de la profession. Cette extension doit faire l'objet d'une procédure administrative bien spécifique qui est en cours en ce moment. Dans un premier temps, le texte va être examiné par la sous-commission des conventions et accords de la commission nationale de la négociation collective paritaire le 12 juillet 2001.
Cette instance paritaire, présidée par le directeur des relations du travail, est composée pour les représentants patronaux par des membres de la CGPME, du Medef et de l'Upa. Quant aux organisations salariés, on retrouve les représentants des 5 grandes organisations salariales, c'est-à-dire la CFTC, la CGC, la CGT et FO.
Commission qui doit rendre un avis sur l'extension ou non de cet accord.
Il faut savoir qu'il suffit que deux membres du même collège soient contre l'extension pour que le projet soit repoussé par la commission qui rendra alors un avis défavorable. A ce jour, c'est le scénario le plus probable. En effet, FO a déjà manifesté son intention de s'opposer à l'extension, mais elle vient d'être rejointe par la CFTC et la CGC qui s'opposent, elles aussi, à l'extension. Etant trois organisations à s'opposer, il n'est même plus besoin de connaître la position du côté patronal, l'avis qui sera rendu jeudi sera défavorable.
Cela veut-il dire que l'accord ne sera pas applicable ? Non. Cela veut dire que cet accord devra repasser en septembre devant une autre commission. En pratique, on constate souvent que cette deuxième commission rend le même avis que la première.
Donc, si celle-ci rend encore un avis négatif, soit les choses en reste là, soit le gouvernement passe outre ce refus et décide de sortir l'arrêté malgré tout. En tout état de cause, les 39 heures, ce n'est pas encore pour tout de suite. Il vous faudra encore patienter. zzz60t

Au moins un veilleur de nuit dans un hôtel

Je suis propriétaire d'un hôtel économique. Pendant la nuit, est-il possible de laisser le bâtiment seul ? Par exemple, puis-je laisser la réception ouverte de 7 heures à 22 heures seulement, sachant que les clients posséderaient leur clé d'accès pour la durée de leur séjour et pourraient accéder librement à leur chambre après 22 heures ? (H.T. de Paris)

Sachez que la présence d'un gardien, d'un responsable ou d'un veilleur de nuit est obligatoire, et ce, quelle que soit la catégorie de l'établissement, à partir du moment où il s'agit d'un hôtel, qui est aussi appelé 'local à sommeil' par la réglementation. Cette obligation s'inscrit dans le cadre des mesures de sécurité instaurées dans les hôtels et figure à l'article PE 27 de l'arrêté du 22 juin 1990 complétant, et modifiant dans certains cas, le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public.
Vous pouvez donc ne pas avoir de réceptionniste à partir de 22 heures, mais à la condition qu'au moins un membre du personnel soit présent dans l'établissement pendant la nuit (même dans les hôtels économiques). Il peut s'agir d'un veilleur de nuit, ou d'un autre responsable, vous-même par exemple. zzz66s

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L'Hôtellerie n° 2726 Hebdo 12 Juillet 2001


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