Orléans
Le nouveau maire veut impliquer davantage les professionnels dans la vie de la cité tout en réglementant la vente d'alcool à emporter.
Depuis cinq ans maintenant,
la ville d'Orléans, la préfecture et la chambre syndicale de l'industrie hôtelière du
Loiret adoptent avant l'été une charte de bonne conduite à l'attention des cafetiers de
la ville. La nouvelle charte valable du 15 juin au 15 septembre signée par une trentaine
de professionnels qui bénéficient ainsi d'une heure d'ouverture supplémentaire.
Pourtant, le nouveau document est différent de celui des années passées. Le nouveau
maire de la ville, Serge Grouard, a en effet voulu l'insérer dans la lutte contre
l'insécurité et la délinquance "qui se sont considérablement développées
dans la ville. Il faut donc contribuer à restaurer la tranquillité sans laquelle il ne
peut y avoir de vie de la cité". Jusqu'à présent, les signataires pouvaient
ouvrir leurs établissements et terrasses jusqu'à 2 heures du matin : cette heure
supplémentaire ne pourra désormais s'exercer qu'à l'intérieur des murs et non plus en
terrasse. De même, cette heure devra être mise à profit pour "promouvoir des
boissons non-alcoolisées avec des tarifs attractifs". Tout cela sera stipulé
sur une affichette que les cafetiers devront apposer à l'extérieur de leur café. La
nouvelle charte impose également une signature publique comme celle qui vient d'avoir
lieu à la mairie d'Orléans afin de montrer l'engagement solennel des cafetiers plus
nombreux que l'an passé à la signer. Bernard Quartier, président de la chambre de
l'hôtellerie, a pourtant regretté qu'une vingtaine d'établissements se soient vus
refuser l'accès à la charte. Le non-respect de la loi Voynet sur le bruit, l'existence
de problèmes de police ou de plaintes de riverains sont en effet désormais
éliminatoires, même si cela n'avait pas été expliqué aux demandeurs refoulés. Une
nouvelle mesure du maire réjouit également les professionnels : un arrêté municipal
interdit désormais la vente d'alcool à emporter après 23 heures dans certains commerces
(restauration rapide, épiceries de nuit, stations services). "Les cafetiers, insiste
Bernard Quartier, sont souvent la cible de tous les mécontentements alors que les
problèmes viennent bien souvent de l'extérieur et d'alcool consommé hors de nos
murs." Des mesures qui, selon le maire, doivent permettre d'assurer plus de
tranquillité durant l'été, en particulier dans le centre-ville, sans pour autant faire
d'Orléans une 'Belle au bois dormant'.
J.-J. Talpin
Signature par Jean-Paul Brisson, secrétaire général de la préfecture, Serge Grouard
et Bernard quartier.
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L'Hôtellerie n° 2726 Hebdo 12 Juillet 2001