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A la loupe
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A L'Hôtel du Parc

Les Gagnaire du Puy

Ce n'est pas Pierre mais François, 33 ans, 'ancien' de son homonyme à
Saint-Etienne et Paris. Au Puy, avec son épouse Isabelle, il vient de reprendre l'Hôtel du Parc qui se doublera d'un restaurant dans quelques mois.

C'est juste avant le grand rush estival que l'Hôtel du Parc à Puy-en-Velay (43) a accueilli ses premiers clients. François et Isabelle Gagnaire s'installent à côté de la place du Brueil et de la préfecture. Cuisinier de formation, François a fait son apprentissage chez Alain Chapel où il est resté deux ans, a participé à l'ouverture de l'Impérial Palace puis, après un détour au Luxembourg, a rejoint Pierre Gagnaire à Saint-Etienne. Rue Georges Tessier, rue Richelandière, il a vécu l'aventure pendant deux ans, puis il est venu à Lyon (Cour des Loges, Alexanian, Tour Rose) avant de retrouver Pierre Gagnaire à Paris. Isabelle a travaillé à Lyon à la Tour Rose de Philippe Chavent, où elle a rencontré son futur époux qui n'a eu aucun mal à la convaincre de le suivre à Paris, où elle a travaillé au Balzac.
Le séjour parisien a duré deux ans. Puis, en rupture de capitale, la possibilité d'une collaboration avec Gérard Klein, à La Bougnate de Blesles, a été évoquée..., mais l'expérience a avorté. Se posait alors la question de l'avenir, solutionnée par cette installation au Puy. Le choix n'est pas un hasard : il existe une réelle possibilité gastronomique dans une ville où, petite-fille, Isabelle se souvient qu'elle accompagnait son grand-père. Le temps de tisser un réseau de fournisseurs, François Gagnaire a travaillé au Régina. Mais il avait déjà son idée sur l'avenir...
"Nous voulions ouvrir notre propre affaire, mais dans de bonnes conditions", disent en chœur les jeunes époux propriétaires du fonds de commerce. Avec 2,7 MF investis dans la société FGHP (François Gagnaire Hôtel du Parc), dont ils sont majoritaires, grâce à l'appui de M. M. Crespy et Wassner associés pour l'occasion, l'affaire a pu se réaliser.
Fermé depuis fin novembre, l'Hôtel du Parc se réveille donc après travaux avec 22 chambres 3 étoiles. François et Isabelle qui ont créé 2 emplois permanents (réceptionniste et femme de chambre), ont conscience de se lancer dans une aventure.
"Si l'on n'est pas ensemble dans le même métier, on a du mal à se comprendre : nous avons toujours travaillé ensemble. C'est effrayant et rassurant en même temps, car il existe une réelle complicité vers les mêmes objectifs."
L'hôtel fermera ses portes le dimanche et le lundi. François autant qu'Isabelle évoque le "souci d'une vie privée de qualité pour eux et pour leur personnel. Ensuite, nous verrons..." La suite ? Ce sera donc le restaurant François Gagnaire dont l'ouverture est prévue en octobre avec un effectif d'une dizaine de personnes, dont la moitié en cuisine. Dans une ville assez pauvre dans ce domaine, le pari gastronomique est intéressant. Là encore, ils seront deux à le tenter. "C'est un but commun, un vrai challenge de couple. Isabelle prend des cours d'œnologie. C'est tout à la fois intéressant et stimulant", confie François.
J.-F. Mesplède zzz18p

"Ouvrir sa propre affaire ? A la fois effrayant et rassurant avec une belle complicité", avouent Isabelle
et François Gagnaire.

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L'Hôtellerie n° 2728 Hebdo 26 Juillet 2001