Baromètre mensuel sur l'activité restauration commerciale - L'Hôtellerie/Coach Omnium - mai 2001
En mai, fait ce qu'il te plaît... Fameux dicton,
appliqué cette année par de nombreux consommateurs. Les week-ends plus que prolongés
avec d'inévitables et... d'interminables ponts ont fait bouger la clientèle. Une baisse
globale de l'activité, telle est la principale conséquence de ces virées printanières,
signalée par les restaurateurs du baromètre L'Hôtellerie/Coach Omnium. "Trois
ponts de 4 jours chacun, nous, les restaurateurs qui travaillons avec la clientèle des
entreprises, avons été les plus pénalisés. Nous avons fermé le restaurant les jours
fériés", confie un professionnel de la région parisienne. La capitale,
principale intéressée, essuie en effet ce mois-ci une chute de 13,8 % par rapport au
cumul de janvier à mai 2001/2000 et de 21 % comparés au mois dernier.
Alors que les dîners et déjeuners sont boudés (respectivement - 5,9 % et - 3 % par
rapport à avril), seuls les banquets tirent leur épingle du jeu avec une progression de
11,5 %. Même si certains professionnels ont observé une chute des repas d'affaires, les
événements familiaux, traditionnellement nombreux en mai, ont rétabli l'équilibre.
"Voilà enfin le beau temps, les Français sont sortis de leur engourdissement
hivernal et les fêtes familiales ont dopé l'activité banquets", explique un
restaurateur. "Les séminaires et les journées d'études avec des tickets moyens
en progression, nous ont permis de faire un joli mois de mai", explique un
confrère aixois.
Fréquentation timide
Partir en week-end prolongé amène nécessairement les consommateurs à alléger d'autres
postes de dépenses. "Comme souvent, à l'image des fêtes de fin d'année, la
sortie au restaurant est un loisir sur lequel on économise volontiers", remarque
un professionnel. Aussi, logiquement, le haut de gamme, fébrile depuis quelques mois, n'a
pas réussi ce mois-ci à attirer davantage de clients. Il perd encore plus de 5 points
par rapport au mois d'avril. Comparé au cumul de janvier à mai 2000, il enregistre près
de 20 points de moins. En revanche, la restauration plus abordable, d'un ticket moyen
inférieur à 135 F, s'en sort plutôt bien : + 2,2 %.
Fréquentation timide donc, mais un ticket moyen avantageux même s'il se révèle moins
bénéfique que pour avril (- 1 %). L'année 2001 reste en effet sur sa lancée et les
prix moyens couvert sont supérieurs au cru 2000, bien moins généreux. Seule la
capitale, décidément en mauvaise posture, se distingue avec une évolution négative : -
1,7 %. La Province, quant à elle, récolte toujours des additions en hausse de + 3,4 %.
Reste à attendre juin et l'arrivée de l'été pour tenter de redorer une activité
jusqu'ici en deçà des résultats 2000.
E. Georges zzz20r
Résultats géographiques Janvier à mai 2001/2000 |
Evolution couverts servis |
Evolution prix moyen cvt |
---|---|---|
* Paris, avec banquets | - 13,8 % | - 1,7 % |
* Couronne Paris, avec banquets | - 8,2 % | 0,2 % |
* Province, avec banquets | - 8,9 % | 3,4 % |
Résultats selon les prix pratiqués |
Evolution couverts servis |
Evolution prix moyen cvt |
---|---|---|
* Restaurants de 70 à 135 F/couvert servi |
2,2 % | 3,5 % |
* Restaurants de 136 à 200 F/couvert servi |
- 12,4 % | 5,2 % |
* Restaurants de + de 200 F/couvert servi |
- 19,4 % | - 5,4 % |
Résultats selon les services Janvier à mai 2001/2000 |
Evolution |
Evolution |
---|---|---|
* Déjeuners | - 12,0 % | 1,7 % |
* Dîners | - 13,0 % | 0,6 % |
* Banquets | - 1,7 % | 5,2 % |
* Total, hors banquets | - 12,0 % | - |
* Total, avec banquets | - 10,6 % | 1,7 % |
Résultats globaux toutes régions Mai 2001 |
Prix moyen couvert |
---|---|
* Déjeuners | 131 F |
* Dîners | 137 F |
* Banquets | 116 F |
* Total, hors banquets | 134 F |
* Total, avec banquets | 131 F |
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L'Hôtellerie n° 2728 Hebdo 26 Juillet 2001
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