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Le Refuge au mont Lozère

Complémentarité du gîte et de l'hôtel

Tantôt hôtel 2 étoiles et restaurant, tantôt gîte, cet établissement répond, quoi qu'il arrive, à la demande d'une clientèle qui se déplace à pied, à vélo, à cheval ou à ski...


Pierre Reversat a toujours un VTT à portée de main pour indiquer le bon chemin aux randonneurs hésitants.

Sur le versant atlantique du mont Lozère, Pierre Reversat respire une certaine sérénité. Chauffeur routier puis poissonnier, il est venu, un jour, vers l'univers de la restauration et de l'hébergement. Une orientation tardive, sans réelle formation spécifique, qui lui a même valu quelques soucis au moment de son installation en 1981.
Ce Lozérien bon teint a commencé une activité de restauration et d'hébergement dans un chalet construit à la lisière d'une forêt de sapins en 1933. Une salle à manger, un dortoir et 3 petites chambres ! "A l'origine, il accueillait les gendarmes venant en stage, puis c'est Jeunesse et Sport qui a pris le relais."
Pendant 9 ans, Pierre Reversat a travaillé en bonne entente avec l'UCPA toute proche, au rythme d'une activité très saisonnière s'appuyant sur le soleil l'été, les champignons à l'automne, et la neige en hiver. "Mais en 1990, la nécessité de se mettre aux normes s'est imposée et comme le département relançait la station de ski, j'ai tout simplement décidé de construire un établissement plus adapté."

Subventions européennes pour deux activités complémentaires

L'hôtel, classé 2 étoiles dans lequel s'est installé notre montagnard en 1993, a bénéficié de subventions européennes à hauteur de 40 %. Une aide bienvenue qui lui a permis de réaliser 9 chambres très spacieuses et de structurer l'espace restauration pour une capacité de 70 couverts. L'Europe l'a également suivi dans son projet de réalisation d'un second gîte, aux côtés du plus ancien bâtiment toujours en activité. Un tiers du coût réglé par Bruxelles, voilà qui permettait à Pierre Reversat d'élargir une offre rendue nécessaire par l'augmentation régulière de l'activité. "Le passage des randonneurs va crescendo. Nous avons nettement dépassé le cap des 3 000 par an. Notre offre, partagée entre l'hôtel et les gîtes, est très complémentaire, et surtout, je me rends compte que 90 % de ceux qui s'installent en gîtes viennent profiter du restaurant le soir." Ainsi, au carrefour de trois chemins de grande randonnée, l'hôtelier voit passer des marcheurs de plus en plus souvent, accompagnés par un âne pour porter les sacs, des vététistes et des cavaliers. Des randonneurs dont le budget se situe aux alentours de 200 F par personne. Mais ce type d'accueil n'est pas le plus simple. Et si l'on ajoute l'accueil des skieurs qui, eux, s'installent en général pour une semaine sur place, Pierre Reversat doit être capable d'héberger aussi les animaux ou de fournir un local pour entretenir et mettre à l'abri le matériel. Sans oublier la nécessité de répondre à toutes les questions de ces visiteurs d'un jour dont le profil sociologique est, très souvent, au-dessus de la moyenne. S'il ne joue pas encore les guides, il sait au moins se montrer un interlocuteur précis pour des vacanciers avides de se nourrir de paysages et de connaissances.
J. Bernard zzz36t

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L'Hôtellerie n° 2732 Hebdo 23 Août 2001

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