Dépenses touristiques en Bourgogne
Deux études ont été
menées par le CRT de Bourgogne afin d'avoir une grande fiabilité dans les comptes
régionaux du tourisme. Une enquête a été réalisée concernant les dépenses des
touristes français en Bourgogne, ainsi qu'une évaluation des chiffres d'affaires des
entreprises bourguignonnes. Résultats édifiants pour les hôteliers-restaurateurs
bourguignons : les touristes dépensent davantage dans les achats de vins que chez eux !
Avec plus de 10 MdF, le tourisme est la première activité économique de Bourgogne et
tous les secteurs sont bénéficiaires. 80 % de la clientèle étrangère loge en hôtels
et campings et 20 % chez des parents, amis, et en résidences secondaires. La Bourgogne
étant aussi vaste que la Belgique, la durée moyenne de séjours est de 3 nuitées. Pour
le touriste français, c'est 4 nuitées, mais dans un hôtel, la durée moyenne de séjour
est de 1,3 nuitée.
Sur 4 MdF dépensés par les touristes français, 620 MF le sont dans les vêtements,
souvenirs, livres et revues. L'achat de vins de Bourgogne atteint 567 MF et les aliments
représentent quelque 437 MF. L'hébergement, quant à lui, ne représente que 198 MF, et
la restauration, 358 MF.
Pour élaborer les statistiques, le CRT a également obtenu les renseignements sur les
dépenses touristiques par cartes bancaires. Les transactions monétiques sont ainsi en
moyenne de 544 F dans un hôtel avec restaurant, mais avec un écart très net : 242 F à
Auxerre, 754 F à Beaune, tandis que pour les restaurants traditionnels, cela va de 209 F
dans la Nièvre à 375 F à Beaune, mais sans savoir s'il s'agit d'un touriste ou d'un
habitant du lieu. Ces chiffres provenant de la monétique ne permettent pas de connaître
les dépenses totales d'un touriste.
Des dépenses dans les commerces à celles de la pompe à essence, des cartes postales à
la nuit d'hôtel, le CRT voulait en savoir plus sur l'impact économique, et a confirmé
que toutes les activités ont des ressources provenant du tourisme : une affirmation que
bien des élus et particuliers ne ressentent pas encore.
M. Leclère zzz70
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L'Hôtellerie n° 2733 Hebdo 30 Août 2001