PACA
Après un printemps satisfaisant, 87 % des professionnels de l'hébergement sont optimistes quant au bilan de la saison estivale.
"2000 a été exceptionnelle. 2001 devrait rester au sommet." Patrick Menucci, vice-président du conseil régional PACA en charge du tourisme, traduit l'opinion des professionnels qu'une enquête a, comme chaque année, passée au crible. Motif de satisfaction, la météo, peu brillante au printemps, n'a pas eu de réelle incidence sur une fréquentation touristique maintenue à un bon niveau sur le littoral, les villes et l'arrière-pays. "Désormais, commente Patrick Menucci, le tourisme n'est plus focalisé sur le bord de mer. Il devient urbain, culturel... C'est bon signe pour le futur." Seuls points sombres, les zones de montagne des Alpes du Sud, pour lesquelles l'élu donne plusieurs explications : "Le manque d'hôtels, une offre en lits banalisée très en dessous des normes de confort standard et, enfin, un réseau de transport insuffisant."
L'avenir du tourisme
Pour l'été, tous les clignotants sont au vert. 93 % des professionnels se déclarent
satisfaits pour ce qui concerne les réservations (2 points de mieux que l'an passé et 13
% de mieux qu'en 1998). Du coup, le chiffre de 35,5 millions de touristes accueillis en
2000 (237 millions de nuitées, 48 MdF de chiffre d'affaires) devrait être au moins
équivalent cette année. La première région pour l'accueil des touristes français
(12,5 % de parts de marché) et la deuxième pour les étrangers (14,8 % de parts de
marché) compte en particulier sur l'effet du TGV, notamment pour les courts séjours dans
les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse.
Mais, selon Patrick Menucci, l'avenir du tourisme pourrait bien passer enfin par les
jeunes... à condition de leur offrir des infrastructures appropriées. Le conseiller
municipal socialiste (opposition) de Marseille assène : "A Marseille, on est au
degré 0 de l'accueil des jeunes. Il y a seulement 100 places dans l'auberge de jeunesse,
aucune place de camping et quasiment pas d'hôtel 1 étoile en centre-ville." Son
idée est simple : mettre aux normes touristiques les cités universitaires à Aix,
Avignon, Marseille, Toulon, gérées par le Crous, et louer les chambres à des étudiants
de passage. Toujours critique, Patrick Menucci, qui vient d'entrer au conseil
d'administration de l'office de tourisme de Marseille, souhaite que son budget soit enfin
à la hauteur des ambitions de la capitale régionale. "14 MF annuels alors qu'Aix
affiche 25 MF et Nice, 80 MF, c'est ridicule." Enfin, il prône l'installation
d'un vrai 4 étoiles de 300 chambres sur le périmètre d'Euroméditerranée.
D. Fonsèque-Nathan zzz70
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L'Hôtellerie n° 2733 Hebdo 30 Août 2001