Les chiffres de l'observatoire hôtelier lillois
L'observatoire hôtelier de Lille Métropole est une création de la CCI sous la responsabilité de Régis Asselin, président de la Commission tourisme de la chambre.
Régis Asselin a annoncé la
création d'un 'convention bureau', les orientations pour Lille 2004 (Lille capitale de la
culture européenne), la création d'un guide de l'accueil des congressistes, et la
création d'une base de données destinée aux éditeurs qui doivent recadrer sur
différents plans la métropole lilloise. Rien de révolutionnaire dans ces projets qui
existent dans d'autres capitales régionales françaises. Le 'convention bureau', distinct
de la notion de réservation, est un outil logistique réceptif au service des entreprises
et institutions qui, hors Lille Grand Palais, sont à la recherche des moyens nécessaires
à l'organisation de leur manifestation, événement, convention : salles, traiteurs,
restaurants adaptés et lien avec l'hébergement local.
L'observatoire fonctionne sur environ la moitié des résultats de l'hôtellerie classée
lilloise, la totalité sur le haut de gamme. Toutes les chaînes y participent, sauf
Envergure. Le parc reste stable, entre 100 et 110 hôtels (105 fin 2000) depuis 1995, de
même que le nombre de chambres (6 142 fin 2000). Le parc compte 275 chambres en 4
étoiles, 1 512 en 3 étoiles, 2 648 en 2 étoiles, 461 en 1 étoile et 1 246 en 0 étoile
(le solde du parc de préfecture et les Formule 1). Les résultats pour 2001 n'annoncent
pas d'explosion des TO, mais une consolidation à 64,2 % de moyenne toute catégorie, en
léger recul de 1,2 % sur 1999. Par contre, les prix moyens poursuivent leur progression
à 309 F (295 F en 1999, 289 F en 1998). Seuls les 3 étoiles ont progressé en TO moyen
(64 % contre 62,6 % en 1999), avec un prix moyen en hausse de 4,1 % à 403 F.
La progression du tourisme reste donc nécessaire, tant pour le tourisme d'affaires et de
congrès que pour le tourisme d'agrément. L'effet réouverture du musée des Beaux-Arts
s'est estompé, avec 149 000 visiteurs contre plus de 200 000 après la fin des travaux,
et à l'occasion de l'exposition Goy. En 2000, Lille Grand Palais a accueilli 563 000
visiteurs en salons et 116 500 visiteurs en congrès. Selon les statistiques de
l'observatoire, le marché du tourisme d'affaires croît de 2 à 3 % par an. Ces clients
ont passé 580 000 nuitées dans la métropole en 1999 (vraisemblablement un peu plus en
2000) pour une dépense de 800 à 1 500 F par jour en ville (400 F pour le touriste
'ordinaire').
A. Simoneau zzz20o
Le président Régis Asselin explique l'action de la CCILM à quelques membres du
Club hôtelier de Lille Métropole. Une semaine après son ouverture, le Novotel Lille
Flandres s'affiche.
Ouverture et projets en coursLe Novotel Lille Flandres a ouvert début mai, adossé à l'Hôtel de Région flambant neuf, à la fois très proche des gares Lille Flandres et Lille Europe, du vieux Lille et au cœur du 'down-town' lillois à l'américaine à présent presque achevé. Avec 93 chambres dont 6 suites, cette nouvelle unité confiée à Hubert Vanquathem prend immédiatement une place imposante dans cette partie du paysage lillois. L'hôtel très peu équipé en salle de réunion laisse le champ libre à d'autres unités de la place dans ce domaine. On ne voit plus très bien ce qui pourrait empêcher à présent le projet Hospice Gantois de voir le jour, sinon une certaine âpreté du débat local. Avalisé par les Monuments historiques comme par l'Architecte des bâtiments de France, le projet de la Slih a obtenu le permis de construire. A moins que les défenseurs implacables du patrimoine n'organisent un sit-in de longue durée sur ce futur chantier... Par ailleurs, la presse locale fait état d'un éventuel projet hôtelier à l'extrémité de la rue Royale, à une petite demi-heure à pied de l'hypercentre. Une société nommée Investim a misé aux enchères 4 millions d'euros sur le Grand Magasin, un antique magasin de grains en pierres de taille de 10 500 m2, reconverti en stockage militaire, puis tombé en désuétude. Peut-être pas un emplacement numéro 1 pour un hôtel, car trop loin des gares et des bureaux, mais à proximité du boulevard périphérique. Très vaste, sans parking naturel, le bâtiment, de grande qualité et classé, mérite un traitement très étudié. |
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L'Hôtellerie n° 2733 Hebdo 30 Août 2001
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