Un nouveau salon à Rennes
Un nouveau salon CHR, collectivités et métiers de bouche, Margho, se tiendra à Rennes du 21 au 25 octobre 2001. Un restaurateur rennais indépendant est à l'origine de ce projet ambitieux.
On peut toujours dire le Margho de Rennes, mais
personne ne pourra s'empêcher d'inverser les mots pour s'amuser d'un Rennes-Margho, dont
on soupçonnera les organisateurs de n'avoir pu, ou voulu, succomber au jeu de mot.
Margho, littéralement Métiers de l'alimentation, restauration, gastronomie, hôtellerie
de l'Ouest, se présente comme le grand salon CHR de demain dans l'Ouest. D'ailleurs, les
organisateurs l'entendent bien ainsi, et ne semblent pas se soucier des deux concurrents
déjà présents sur la place : Prorestel à Saint-Malo et Serbotel à Nantes. Car à
l'annonce de ce projet, c'est bien la question qui se pose : quel positionnement pour ce
nouveau rendez-vous des professionnels ? Le salon biennal Serbotel de Nantes existe depuis
15 ans, et vient d'accueillir, lors de sa dernière édition de mars 2001, quelque 30 000
visiteurs. Pour sa 17e édition, le salon Prorestel, également biennal de Saint-Malo,
réunissait en 1999 quelque 25 000 professionnels. Margho se tiendra donc en 2001, 2002,
puis, à partir de cette date, tous les 2 ans. Le nouveau salon tombe la même année que
Prorestel (qui alterne avec Serbotel une année sur deux).
Restaurateur rennais, propriétaire du très couru Piano Blanc, Pascal Piette s'investit
corps et biens (il participe financièrement à hauteur de 30 %) dans la bataille pour
donner naissance à ce projet. "J'aime mon métier, et je trouve que les
professionnels ne sont pas très bien représentés dans les salons. A nous de nous
défendre et de prendre les choses en main, rappelle-t-il. Et j'ai senti une
demande de la part des exposants." Tout ne fut pas si facile que cela puisqu'à
l'origine, Margho devait inclure, en qualité de coorganisateur, la société Comexpo,
spécialisée dans l'organisation de salons. Mais quelques incompréhensions plus tard, et
voilà la grosse société parisienne débarquée. Pascal Piette se retrouve alors seul,
"et si je n'avais pas eu le soutien moral des professionnels, je crois que
j'aurais laissé tomber". Le chef retrouve de nouveaux partenaires : Parc Expo
Rennes, REC et Sofiger.
Un emplacement central
Margho dispose d'un emplacement de choix pour un salon du Grand-Ouest, à Rennes,
carrefour de la Bretagne, de la Normandie et des Pays-de-la-Loire (et, ne l'oublions pas,
à 2 heures de Paris en TGV). Margho se tiendra donc dans le parc des expositions de
Rennes sur 7 200 m2 de surface (extensible en cas de succès). La tenue du salon en
octobre n'est pas non plus due au hasard, car selon l'un des organisateurs, "pour
les professionnels qui viennent de finir la saison, c'est le moment de s'intéresser aux
nouveaux matériels". Les organisateurs parient sur un quota de 150 exposants
régionaux comme nationaux pour environ 8 000 à 10 000 visiteurs la première année.
Uniquement professionnel et donc fermé au grand public, Margho (1,5 MF de budget)
organisera divers concours. Un espace animé par le Cidil proposera des démonstrations
culinaires et des conférences (gestion de la rentabilité du fromage en restauration,
hygiène et qualité appliquées aux produits laitiers en restauration etc.).
Le premier congrès régional de l'Umih
Par ailleurs, le salon Margho bénéficie du soutien indéfectible des associations
professionnelles régionales et locales, "les camarades du départ",
comme les qualifie Pascal Piette, comme les Tables Gourmandes du pays rennais, le Club des
restaurateurs du bassin rennais, l'Union culinaire de Bretagne, et peut-être, Tables et
Saveurs de Bretagne. Sans oublier les différents syndicats professionnels de l'Ouest.
Présence notable, les syndicats bretons devraient tenir, au sein du salon le lundi, le
premier congrès régional de l'Umih. Mais plus que la tenue d'un salon supplémentaire,
Margho peut être un porte-drapeau de la gastronomie bretonne et rennaise. "Avec
ce salon, on va enfin parler de gastronomie à Rennes", conclut Pascal Piette.
O. Marie zzz12
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L'Hôtellerie n° 2733 Hebdo 30 Août 2001