Message suffisamment insolite de la part d'un restaurateur qui ne pourra qu'interpeller les professionnels qui soutiennent la thèse opposée. Ce professionnel est propriétaire d'un hôtel-restaurant. Son analyse, parfaitement digne d'intérêt, a le mérite d'ouvrir le débat.
"Les entreprises
collectent la TVA pour le compte de l'Etat. Cette opération ne représente pour elles
qu'une opération de trésorerie, et n'a donc pas d'incidence sur leur rentabilité. La
France, 2e pays touristique mondial, ne peut se passer des recettes de TVA dues au
tourisme et taxées à 19,6 %. La réduction de 19,6 % à 5,5 % entraînerait une perte
sèche pour le budget de l'Etat d'environ 20 millions de francs. Il est vrai que la TVA à
19,6 % est une incitation forte au travail clandestin, mais il existe d'autres méthodes
pour le combattre qu'il faudrait employer plus vigoureusement. En dehors du fait qu'il est
facile sur un tel sujet de mobiliser facilement les troupes, je ne comprends pas cet
acharnement pour une revendication aussi stupide. Elle n'est que pure utopie et ne peut
nourrir que des desseins démagogiques.
Par contre, la baisse des charges sociales sur toutes les activités de travail manuel où
la productivité horaire est faible me semble être une revendication beaucoup plus juste
(baisse par une décote forfaitaire par salarié en particulier). Cette mesure permettrait
aussi une baisse des prix, le développement et la revalorisation des emplois, et donc la
revitalisation du tissu socioéconomique et culturel dans lequel baignent la plupart de
nos entreprises.
Pour financer ces mesures, toutes formes de restauration devraient être soumises à 19,6
% par mesure d'équité. Ainsi cette enveloppe de 20 millions de francs aurait un triple
effet : baisse des prix, développement et revalorisation des emplois avec un retour
économique et non une perte sèche."
R. R. (Côte-d'Or) zzz36v zzz66f
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L'Hôtellerie n° 2736 Hebdo 20 Septembre 2001