Baromètre mensuel PKF Consulting France
Le compte n'y est pas. Les clients se sont faits nettement plus rares au mois d'août dernier dans les hôtels parisiens. La province a, elle, réussi à maintenir ses taux d'occupation.
Le soleil était
globalement au rendez-vous ! Malgré ces conditions climatiques plutôt supportables,
l'hôtellerie française n'est malheureusement pas parvenue à afficher complet au terme
du mois d'août dernier. Le baromètre mensuel Pannell Kerr Forster Consulting France,
établi à partir d'un échantillon stable représentant près de 30 000 chambres
classées du 2 au 4 étoiles luxe, parle d'ailleurs de "fin de saison prématurée".
Au regard des taux d'occupation réalisés dans le secteur en août 2001, il semble de
fait que bon nombre de clients manquaient à l'appel. Impact du ralentissement économique
aux Etats-Unis, contrecoup d'un cru 2000 remarquable, ou bien encore, changements de
comportement des consommateurs, plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène. Reste
que les chiffres parlent d'eux-mêmes. Les hôteliers français ont réellement
enregistré un fléchissement sensible de leur activité. A commencer par l'hôtellerie
haut de gamme parisienne, particulièrement fréquentée par une clientèle
internationale, dont le niveau de remplissage global a perdu quelque 0,8 % avec des
pointes à - 4,1 % pour le segment Hôtels de charme et - 4,2 % pour le First class.
Les établissements moyenne gamme de la capitale n'ont guère été mieux lotis. Le taux
d'occupation des unités 3 étoiles a ainsi fléchi de 6,3 %, frôlant tout juste les 78
%, tandis que les 2 étoiles grimpaient pour leur part de 2,1 %. Au final, le moyenne
gamme parisien a bel et bien constaté un recul de l'ordre de 3 % de son niveau
d'occupation.
Ascension continue des prix moyens
Une tendance baissière qui s'est avérée de moindre envergure pour les hôteliers de
province. Si les 2 étoiles ont ainsi vu leur taux d'occupation diminuer de - 0,1 % à
62,5 %, les 4 et 3 étoiles ont eux, en revanche, continué de progresser respectivement
de 0,1 % et 4,8 %.
En dépit de ces baisses de fréquentation, les consommateurs n'ont, semble-t-il, pas
regardé à la dépense. A Paris comme ailleurs, les recettes moyennes chambre (RMC) ont
toutes nettement augmenté par rapport au mois d'août de l'année précédente. A titre
d'exemple, la RMC des hôtels 4 étoiles de la capitale est passée à 1 485 francs contre
1 392 francs un an plus tôt (+ 6,7 %). Celle des catégories moyenne gamme a bondi
également de 6 %.
Côté province, pas de quoi rougir non plus puisque les prix moyens se sont améliorés
respectivement de 9,5 % pour les hôtels de luxe, de 3,9 % pour les 3 étoiles et de 4,8 %
pour les 2 étoiles. Au bout du compte, l'industrie hôtelière a conservé des revenus
par chambre disponible bien orientés. Une exception toutefois à souligner : la chute du
RevPar de la catégorie 3 étoiles supérieur à Paris qui a régressé de 2,4 %.
C. Cosson avec PKF Consulting France zzz20h
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L'Hôtellerie n° 2738 Hebdo 4 Octobre 2001